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Une journaliste de TVA au coeur d'un énorme scandale
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Une journaliste de TVA au coeur d'un énorme scandale

Des révélations inattendues

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Après 13 ans à l’antenne de Radio-Canada, Emmanuelle Latraverse annonçait plus tôt ce mois-ci qu’elle traversait chez TVA, afin de se joindre à l’équipe de La Joute de Mario Dumont.

C'est sur Twitter qu'elle avait annoncé la nouvelle. Voici ce qu'elle a écrit: «Je quitte Radio-Canada pour découvrir de nouveaux horizons. Comprendre, analyser, influencer notre société, mais sous de nouveaux cieux. Le journalisme est un des plus beaux métiers du monde mais il ne doit pas devenir une cage dorée, ce serait trahir l’idéal qui l’anime.»

Ce vendredi, c'est un scandale qui s'abat sur la journaliste. Elle serait mise sous enquête pour des événements de comportements abusifs qui se seraient produits alors qu'elle travaille encore à Radio-Canada et quand elle était en poste à Ottawa. 

« Emmanuelle Latraverse se concentre sur une personne, mais tout le monde y passe au bureau : ses colères, ses humiliations devant tout le monde, personne n'est épargné. Elle peut dénigrer tes textes en hurlant sur toi devant tout le monde, même des journalistes d'expérience », rapporte un employé du bureau d'Ottawa témoin des agissements de Mme Latraverse, qui a aussi été animatrice de l'émission Les coulisses du pouvoir avant de devenir analyste politique à TVA, en août.

« Toxique. C'est le climat qui a régné pendant de nombreuses années au bureau politique d'Ottawa. On avait peur de dénoncer, car elle pouvait raconter n'importe quoi aux patrons », résume un de ses collègues. « Elle fonctionnait à la menace et à la peur. Elle entretenait un climat de terreur à Ottawa avec ses menaces de représailles et son harcèlement », précise quant à lui un autre employé de Radio-Canada au parlement.

Les neuf employés ou ex-employés de Radio-Canada à Ottawa interrogés dans le cadre de cette enquête ont demandé à garder l'anonymat par peur de perdre leur emploi ou d'être poursuivis. Radio-Canada a d'ailleurs demandé à la vingtaine de personnes ayant participé à une enquête sur Emmanuelle Latraverse de signer une entente de confidentialité.

La principale concernée n'a pas nié les faits pour lesquels elle est sous enquête, dans une déclaration qu'elle a envoyée à La Presse:«À titre de chef de bureau à Radio-Canada, je me suis donnée entièrement à mon métier, me suis imposé des standards de performance très élevés et me suis mis ainsi beaucoup de pression. J’ai par moment cédé sous cette pression, et j’ai trop longtemps ignoré les symptômes de la dépression et du burn-out qui m’ont gagnée au fil des ans. Je regrette profondément de n’avoir su déceler à temps les impacts que cette situation a eus sur ma vie professionnelle, personnelle et sur ma santé. Au cours de la dernière année, j’ai pris les moyens avec des spécialistes pour me soigner et en tirer des leçons. À ceux que j’ai pu blesser, je tiens à leur offrir mes excuses les plus sincères. J’aurais voulu pouvoir le faire lorsque j’étais encore [chez] Radio-Canada. »

Source: La Presse