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Un nouvel humoriste se fait dénoncer sur les médias sociaux, dont par son ex-conjointe Catherine Éthier
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Un nouvel humoriste se fait dénoncer sur les médias sociaux, dont par son ex-conjointe Catherine Éthier

Deux femmes ont publié de longues dénonciations et il a répondu avec sa version des faits...avant de supprimer son compte Facebook

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Après Julien Lacroix, Philippe Bond et plusieurs autres humoristes, c'est au tour de Fred Dubé de se retrouver dans l'eau chaude. Plusieurs femmes, dont son ex, Catherine Éthier, l'accusent d'inconduite sexuelle. 

Une première femme, l'écrivaine Mélodie Drouin, a partagé samedi sur Facebook une longue publication où elle accuse l'humoriste de l'avoir agressée sexuellement. Elle écorche également Catherine Éthier au passage, qu'elle accuse d'avoir pris parti pour Fred Dubé, son conjoint de l'époque, et d'avoir tenté de la dissuader de porter plainte. 

« Aujourd'hui, je dénonce. Parce que je me réveille avec l'article "Des nuances" de La Presse co-signé par la chroniqueuse et autrice Catherine Éthier, où on dénonce les mythes à l'égard des victimes d'agression sexuelle. "Une fois de plus, ce seront les victimes d’agressions sexuelles, cicatrisées, qui finiront par se taire." peut-on y lire en conclusion.

Le 21 juin 2017, dans son appartement de Montréal, l'humoriste Fred Dubé m'agresse. 

Un an plus tard, j'arrive à mettre des mots sur ce qui s'est passé. C'est difficile, à l'époque M. Dubé est mon humoriste préféré, j'ai énormément d'admiration pour lui. Le déni fait moins mal.

Mais j'entame des rencontres avec une intervenante des CALACS, et je confronte M. Dubé. Il me dit s'être rendu à la police avec sa conjointe Mme Éthier, pour porter plainte contre moi. 

Le temps passe. Une de ses collègues humoriste me dit qu'il raconte qu'une fille l'accuse d'agression, qu'elle dit ça par vengeance, après tout elle est "un peu grosse" (elle me rapporte ses mots), donc indésirable.

Le temps passe. Je croise Catherine Éthier à la station Laurier. Je la confronte. Qu'elle ne m'ait pas crue, c'est une chose, mais qu'elle me mette des bâtons dans les roues pour m'empêcher de parler, ça me démolit. En plus d'avoir rencontré la police, elle s'emploie à défaire ma parole à ses collègues humoristes qui eux, m'ont crue. Elles leur dit que je mens. Mais elle n'était pas dans la chambre de M. Dubé ce soir-là. Dans notre altercation, elle ironise sur l'agression, elle me dit "Ah, maintenant c'est un viol". Je reprends les mots de l'article de La Presse publié aujourd'hui :

"L’ambivalence chez les victimes d’agressions sexuelles à la suite d’une dénonciation est tout à fait commune et répandu."

Il m'a fallu du temps pour prononcer le mot en V. Mais je lui avais bel et bien décrit ceci : "Je me suis sentie comme une chose à qui on ne répondait même pas pendant qu'on s'agitait au-dessus de moi." 

Quand je lui dis que j'écris mon témoignage dans un livre, elle me lance "ça te fera une belle image". Mais si j'écris, ce n'est pas pour ça. C'est pour protéger, et pour cicatriser. 

Le temps passe. 

À l'été 2020, probablement par prévention, je reçois une mise en demeure de M. Dubé et de Mme. Éthier. Alors je ne parle pas. 

J'écris mon histoire.

À l'hiver 2022, mon collectif paraît. J'ai écrit mon histoire. Je le fais parce que la littérature est le seul lieu où je me sens en sécurité pour raconter. Moi seule. Sans l'aide du système judiciaire ou des journalistes. Sans qu'on me vole ou qu'on instrumentalise mes mots. Sans qu'on cherche à aligner d'autres victimes potentielles à mes côtés, parce que, puisque le vécu des femmes comptent moins, il faut qu'elles soient plusieurs à avoir souffert pour qu'on commence à les prendre au sérieux.

Mais aujourd'hui, devant l'hypocrisie qui a cours, devant mon agresseur qui utilise le féminisme et le militantisme pour rayonner publiquement, devant ce qu'on avance dans des chroniques et des articles de militantes sur les préjugés envers les victimes, j'écris pour nommer. Ici. Toute seule. Même si je crois que nous sommes deux victimes dans cette histoire. Victimes d'une violence patriarcale qui nous désolidarise, qui nous monte les unes contre les autres. Qui fait que nous sommes dures. J'ai été en colère contre Mme Éthier. Déçue. Dure avec elle. Or ce que j'ai vécu est réel et dévastateur. Et je ne laisserai plus personne me forcer au silence.

Ce que j'écris publiquement, j'ai pensé le faire un million de fois depuis 5 ans. Je le fais parce que je n'en peux plus de me taire devant le spectacle de la vertu. Je n'en peux plus de ravaler, de me dire que je suis folle. Mais je ne réécrirai pas ici ce que j'ai subi ce soir du 21 juin. Non, ce n'est pas pour me faire "une bonne image". C'est parce que j'ai assez revécu l'événement. C'est parce que le texte littéraire m'a permis de dire le contexte, ses nuances, ses ramifications : la colère, le mépris, l'alcoolisme, le crescendo de la violence, la manipulation, le rapport de pouvoir. Mais aussi, la dualité. Comment je m'en suis voulue d'avoir été gaga. Naïve. Faible. Comment je m'en suis voulue d'avoir tenté de lui tirer les vers du nez en étant douce, en lui demandant comment il avait trouvé ça; comment j'avais espéré qu'il s'excuse au lendemain de l'agression. Pour que ça efface tout.

Et non, ce n'est pas par vengeance ou pour que l'homme que je dénonce soit honni et ostracisé. Je suis contre la vindicte populaire, contre les menaces de mort que reçoivent les agresseurs dénoncés. Je crois à la justice réparatrice, qui commence avec la reconnaissance des faits reprochés. Parce que depuis 5 ans, c'est ce que j'attends, et simplement ça : la vérité. 

Alors, si M. Dubé veux me poursuivre en diffamation comme il l'a menacé, plutôt que d'entamer un réel processus de réflexion et de réparation, qu'il le fasse. J'ai peur, non pas parce que je mens, mais parce que les tempêtes font toujours peur. Je parle quand même », écrit-elle sur Facebook. 

Le lendemain, ça a été au tour de Catherine Éthier de prendre la parole. En plus de nier avoir tenté de dissuader la première victime alléguée de témoigner, elle affirme elle aussi avoir subi des violences de la part de Fred Dubé, avec qui elle est sortie durant quatre ans. 

« Le texte que je m’apprête à écrire, j’ai toujours refusé de l’écrire. Je ne le fais pas sous supervision d’une équipe de relations publiques; c’est une introduction étrange, mais c’est très important pour moi d’être très claire à cet effet. Je ne suis pas une opération de relations publiques. Je suis un être humain que les événements récents forcent à sortir, elle aussi, publiquement pour dénoncer son agresseur.

J’ai toujours refusé de le faire, parce que pour moi, dénoncer ce que j’ai vécu était trop douloureux. Ça l’est encore. Forcer une personne à raconter son histoire publiquement est un acte d’une très grande violence. Je ne vous dois absolument pas mon histoire. Elle m’appartient. Comme elle appartient à chaque victime. Je le fais aujourd’hui parce que je sens que je n’ai pas le choix. Que je dois des explications aux gens qui me faisaient confiance et qui sont aujourd’hui déçus de lire les informations qui ont été partagées à mon égard hier, liées aux allégations d’agression sexuelle de Fred Dubé.

Je suis l’ancienne conjointe de Fred Dubé. Nous avons officiellement été 4 ans ensemble. C’est un homme que j’ai aimé profondément. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle j’ai eu tant de mal à le quitter. Je l’ai quitté à de nombreuses reprises. Je suis revenue à autant de reprises, moins une. Je suis revenue quand j’aurais dû partir. J’y ai perdu des amis. Je me suis isolée de mon filet de sécurité. J’ai déçu beaucoup de proches. J’ai eu très honte. J’apprends d’ailleurs toujours à vivre avec cette honte qui ne devrait pourtant pas m’appartenir ni m’habiter. J’ai vécu dans la peur de nombreuses années. Même jusqu’à aujourd’hui. Au cours de cette relation, Fred Dubé m’a agressée sexuellement. Il m’a menacée physiquement, sans jamais me frapper. Ces gens-là savent quand arrêter le poing. J’ai vécu de la violence psychologique, verbale, sexuelle. Je ne compte plus les humiliations qu’il m’a fait subir, dans la sphère privée comme publique. Les trahisons. Il m’a aussi menacée, une fois, de nous tuer tous les deux.

Fred Dubé m’a été infidèle à de nombreuses reprises, dont un épisode avec sa victime, qui a hier rédigé sa dénonciation sous Dis son nom. Je connais l’existence de cette personne depuis 2018. Elle est venue vers moi pour me prévenir que mon conjoint de l’époque, Fred Dubé, avait eu une aventure avec elle. Nos échanges se sont essentiellement arrêtés là avant qu’elle me bloque de toutes ses plateformes. Je n’ai pas quitté Fred Dubé tout de suite. Habituée à l’humiliation, à passer l’éponge, aux torsions gastriques à la moindre évocation de son nom de la bouche d’une personne qui venait me prévenir que mon chum avait des comportements toxiques, j’ai d’abord absorbé le choc. On ne réagit pas toujours rapidement, dans ces situations-là.

C’est important pour moi de souligner, malgré la délicatesse de la situation, que la victime ne m’a pas d’abord écrit pour accuser Fred Dubé de viol. Elle avait sans doute besoin d’accuser le choc elle aussi. Elle n’avait pas de compte à me rendre non plus. Son histoire lui appartenait et lui appartient toujours. 

Sa dénonciation pour agression sexuelle est venue à mes oreilles quand elle a écrit aux divers employeurs et amis de Fred Dubé pour les prévenir qu’ils côtoyaient un agresseur, quelques mois après que cette personne m’ait écrit pour m’informer que j’étais cocue. J’ai, à ce moment, quitté Fred Dubé. Je n’ai pas coupé tout contact avec lui parce que les relations toxiques sont complexes. Mais j’ai fini par couper les ponts

À aucun moment, je n’ai tenté de contacter ou dissuader cette personne de dénoncer Fred Dubé. C’est son droit le plus strict. Et j’ai beau retourner ça de tous les côtés, j’aurais été profondément tarte de tenter de la faire taire, étant donné ma position, ma posture publique, mes valeurs et ce que je défends presque chaque semaine à la radio. Empêcher quelqu’un de dénoncer est l’affaire la plus imbécile que j’aurais pu faire de ma carrière. Je ne suis peut-être pas parfaite, mais je ne suis pas épaisse.

J’ai  appris que Fred Dubé aurait, en 2018, raconté à cette personne que nous (lui et moi) étions allés au poste de police pour dénoncer la présumée victime et tenter de la faire taire. C’est faux. Fred Dubé est allé seul au poste de police, est allé seul faire sa déposition, s’est organisé seul avec SES problèmes.

Près d’un an plus tard, le 2 décembre 2019, j’ai croisé la victime sur la rue, près du métro Laurier. Sur le coup, je ne l’ai pas reconnue parce que je ne l’avais jamais rencontrée. Je savais vaguement à quoi elle ressemblait. Elle était très agitée (je comprends aujourd’hui pourquoi, je ne le précise que pour le contexte), elle m’a accusée de défendre un agresseur, d’avoir fréquenté un agresseur, a souligné que tout le monde savait à quel point mon ancien conjoint me malmenait, m’a méprisée, tout y est passé, de mon physique à mon travail. Ça a été quelques minutes très difficiles. Inattendues. Je ne me souviens pas à la virgule près du verbatim de cet échange où je n’ai bien honnêtement pu placer que quelques mots, mais j’étais évidemment sur la défensive. J’ai eu peur pour ma sécurité. Je ne connaissais pas cette femme. Elle criait et les propos dont elle m’invectivait étaient sans appel. Je comprends mieux sa posture en sachant aujourd’hui que Fred Dubé lui-même lui avait raconté que nous étions allés ensemble au poste de police pour porter plainte contre elle. Je ne possédais pas cette information à ce moment-là. Je peux maintenant comprendre la trahison qu’elle a pu ressentir et l’urgence de venir me parler en m’apercevant. On ne réagit pas toujours parfaitement, en situation de stress. 

Je rédige ce très long message sans doute décousu, parce que je refuse de payer le prix pour Fred Dubé. J’ai déjà assez payé, toutes ces années. Je refuse qu’il entache qui je suis. Je refuse qu’il piétine mes valeurs. Je refuse d’être entraînée dans le bourbier dont il est l’unique responsable. Et je lui en voudrai pour le reste de mes jours d’être la cause du bris de confiance de femmes qui auront lu le message de sa victime et qui, peut-être, entretiendront un doute à mon égard pour longtemps. Je les comprends. C’est ce qui me blesse le plus. 

Fred Dubé s’est servi de moi et tente toujours de se servir de mon image et de mon nom pour se blanchir d’une situation dont il est le seul artisan. Je ne paierai pas pour ça. Je ne paierai plus pour sa violence, qui, même quatre ans après notre rupture, continue de faire son œuvre, à distance. 

J’encourage et encouragerai toujours toutes les personnes victimes d’agression sexuelle à dénoncer leur agresseur. Je les encourage aussi à choisir la voie qui leur est salutaire. Et cette voix peut tout aussi bien être le silence. Personne ne doit son histoire à quiconque. 

Je ne répondrai d’ailleurs à aucune question sur le sujet. Ce message, je l’écris parce que je sens que je n’ai pas le choix. Ma vie personnelle m’appartient, les traumatismes que j’ai vécus ces dernières années, aussi. Je suis épuisée. Mais je continuerai de prendre parole au nom des femmes, des victimes, des allié.es. 

Je suis devenue marraine du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale pour guérir mes blessures. Parce que ces femmes m’ont sauvée. Je n’évoque pas ce rôle pour me cacher derrière ma vertu. Je trouve ça d’ailleurs gênant de le mentionner dans ce texte; je sais de quoi ça peut avoir l’air. Je sais aussi, et c’est normal, que certain.es se demanderont pourquoi est-ce que je n’ai jamais dénoncé. D’abord, parce que c’est mon droit. Mais aussi parce que défendre les femmes est ma façon de guérir. D’apaiser ma souffrance. C’est la voix que j’avais choisi d’emprunter, même si je culpabilisais de ne pas, moi aussi, dénoncer mon agresseur. Mais voilà. Je le répète, dénoncer n’est pas une obligation. Je vivais parfaitement bien avec le droit au silence sur mon histoire personnelle et c’est le chemin que j’avais choisi d’emprunter. Pour me réparer autrement.

Alors voilà. Je ne suis pas certaine d’avoir parfaitement fait le tour de tout, rien ne nous prépare à ça. Mais je crois avoir dit l’essentiel. L’essentiel que je considère publiquement important en cette date précise. Le reste m’appartient.

Je termine en resoulignant que la personne qui est sortie publiquement contre mon ancien conjoint est et a toujours été libre de dénoncer Fred Dubé. Je comprends que cette opération a dû être terrifiante. Humiliante. Je comprends aussi son interprétation de la situation et le temps que ça a pris pour en parler publiquement. Personne n’est tenu de respecter l’horaire de la parfaite victime. Moi incluse. On fait ce qu’on peut. Et c’est rough en esti.

Merci beaucoup de m’avoir lue,

Catherine »

Fred Dubé a lui aussi tenu à donner sa version des faits sur les réseaux sociaux, dans une publication qui a été supprimée quelques minutes après avoir été publiée. 

« Témoignage

Après 4 ans et demi, je brise le silence. C'est maintenant que je peux partager mon témoignage.

Depuis 2018, je fais l'objet d'une fausse dénonciation de la part de Mélodie Drouin (Mélo Fenty).

Nous avons communiqué plusieurs mois amicalement sur Facebook, et nous nous sommes vus 2 fois.

Après notre première rencontre, celle où nous avons eu notre première relation sexuelle, Mélodie m'écrivait ceci :

- 04/04/2017 12:23

« Allô Fred, Tu as certainement remarqué que je t'ai laissé une copie de ma revue sur ton lit [] mais c'était en quelque sorte une façon de te remercier pour la facon dont tu m'as accueilli chez toi et pour avoir été un gentleman de A à Z; j'ai vraiment passé une belle soirée. [] Si cette soirée a pu être le commencement d'une belle amitié, tu m'en verrais plus qu'enchantée. Bonne journée xx »

Notre deuxième rencontre a eu lieu le 21 juin 2017. Elle m'a demandé de venir chez moi, disant : « Je veux dire, faire ce que ça te tente de faire. Écouter des vidéos, parler, ou juste rien dire, ou juste faire l'amour. » J'ai accepté. Mélodie est donc venue chez moi. On a jasé un temps sur le divan. Je lui demande à un certain moment si elle veut que l'on aille dans la chambre. Elle dit oui sans hésitation. Une fois dans la chambre, on se déshabille, on entame les préliminaires et ensuite, je lui demande son accord avant de mettre un condom, voir si elle est prête. Ce qu'elle accepte.

Il y a donc eu consentement verbal à trois reprises. Je suis conscient que même si la personne donne son consentement, elle peut toujours le retirer; chose à laquelle je suis sensible. Jamais durant la relation sexuelle n'ai-je vu, entendu ou senti un retrait de consentement. À aucun moment, durant toute la soirée, n'ai-je mis de pression ou ai-je insisté.

Pendant le rapport sexuel, j'ai vécu un énorme malaise lorsqu'elle a pris ma main pour la mettre sur sa gorge, que je l'ai retirée, et qu'elle l'a replacée ensuite encore sur sa gorge. J'ai dû la retirer de nouveau. Ce moment m'a rendu très inconfortable, car je ne suis pas à l'aise avec ce genre de pratiques.

Après la relation sexuelle, nous sommes retournés dans le salon pour jaser dans une ambiance amicale, pendant environ 2 heures, jusqu'au dernier métro. Mélodie est partie en me remerciant pour la soirée.

Le lendemain, elle m'écrivait :

- 22/06/2017 13:57

« Bonjour Fred, j'avais beaucoup de jasette hier, désolée pour ça. Et merci de la confiance que tu m'as témoigné. T'es une belle personne aussi. On peut rester bons amis, toi et moi. Tu pourras m'écrire et toujours compter sur mon écoute. Bon été xx »

Deux jours plus tard, elle me réécrivait ceci :

- 24/06/2017 21:51

« J'espère que tu vas y repenser la prochaine fois que tu vas te crosser. »

Le surlendemain, elle m'écrivait :

- 25/06/2017 13:32

« Si tu veux qu'il y ait une 3e fois, tu pourrais venir chez moi, un moment donné... »

Pendant environ 6 mois après, elle continuait à m'écrire pour me féliciter pour diverses interventions publiques. En décembre 2018, six mois après notre dernière rencontre, elle m'a envoyé une photo d'elle nue, non sollicitée. Elle écrivait :

- 24/12/2017 14:49

« Merci. Je prendrais bien tes amicales mains sur mon amicale poitrine qui m'est d'ailleurs souffrante et enflée aujourd'hui, mais je n'ai pas de baguette magique, toute fée que je sois. A+ »

Deux jours plus tard, quand je lui ai dit que je la trouvais envahissante, elle a commencé à me faire des reproches.

D'ailleurs, tout au long de nos échanges sur Facebook, j'ai dû l'avertir au moins deux fois qu'elle était insistante, qu'elle m'écrivait trop, que c'était trop à gérer pour moi

Six mois plus tard, en juin 2018, alors que je l'avais bloquée justement parce qu'elle ne respectait pas mes limites, quand elle a appris que j'étais revenu avec ma blonde de l'époque, c'est alors que le harcèlement, les menaces, les contacts avec de faux comptes Instagram et Facebook et les tentatives d'extorsion d'argent ont commencé. Elle m'écrit : « Et j'attends toujours mon chèque pour le travail émotionnel/sexuel et intellectuel que tu as retiré de moi. »

À partir de là, je lui ai proposé de se parler, de se rencontrer dans le lieu public de son choix, pour essayer de comprendre, mais elle a refusé.

Ensuite, vu l'impossibilité de se parler et face aux menaces de publier une lettre me dénonçant, j'ai consulté des ami.es et des avocat.es. Ils m'ont tous conseillé d'aller voir la police.

Je suis allé porter plainte à la police deux fois, pour extorsion d'argent, harcèlement et diffamation. Je voulais que Mélodie parle à une enquêtrice.

Après avoir porté plainte, une enquêtrice de la cybercriminalité m'a contacté. Je lui ai donné mes identifiants et mots de passe personnels pour donner accès à la police à tous nos échanges, et pour qu'ils puissent confirmer que c'était bien elle derrière les faux comptes. J'ai parlé plus d'une dizaine de fois à cette enquêtrice, qui s'est occupée du dossier.

À l'automne 2020, j'ai proposé à Mélodie Drouin d'aller en médiation pour espérer dénouer cette histoire, parler dans un cadre sécuritaire, ce qu'elle a refusé.

Évidemment, toute cette histoire a eu beaucoup de répercussions sur ma vie et encore aujourd'hui, cela se poursuit. C'est pourquoi je raconte tout cela aujourd'hui, pour apporter mon témoignage des faits »

Fred Dubé perd sa chronique

Dimanche, le média indépendant Le Mouton Noir a annoncé suspendre Fred Dubé de ses fonctions de chroniqueur dans la foulée des allégations qui le visent.

« COMMUNIQUÉ

Objet : Le Conseil d’administration du Mouton Noir suspend Fred Dubé en raison des dénonciations publiques le concernant

Aux lecteurs et lectrices du Journal Le Mouton Noir, Le Conseil d’administration du journal Le Mouton Noir a pris connaissance des dénonciations publiques à l’endroit de Fred Dubé. Nous prenons très au sérieux la situation. Pour cette raison, le Conseil d’administration a décidé de suspendre Monsieur Dubé le temps que la lumière soit faite sur la situation. Nous sommes solidaires avec la ou les victime.s.

Valérie Belleau-Arsenault

Présidente du Conseil d’administration »

Source: Facebook