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Stéphane Demers dit adieu aux fans de District 31 dans une longue lettre où il avoue être inquiet pour la suite
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Stéphane Demers dit adieu aux fans de District 31 dans une longue lettre où il avoue être inquiet pour la suite

Une lettre à lire

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Stéphane Demers a dit adieu à son personnage de Louis Bourgoin de District 31, il y a quelques jours, alors que l'auteur Luc Dionne a décidé que c'était terminé pour l'ancien patron du Service de police du grand Montréal devenu ministre de la Sécurité publique. On connait la suite: Bourgoin a décidé de mettre fin à ses jours dans une chambre d'hôtel après que les enquêteurs du 31 aient décidé d'avertir le cabinet du premier ministre de ses liens avec Pascale Lanier et de l'existence d'enregistrements téléphoniques entre eux deux. 

Comme Patrick Labbé (Laurent Cloutier), Geneviève Schmidt (Nancy Riopelle) et Catherine-Audrey Lachapelle (Virginie Francoeur) qui ont tous dû dire adieu à leur personnage et à l'équipe de District 31 au cours des derniers mois, Stéphane Demers vit un véritable deuil.

Dans son cas, le deuil est triple puisque trois personnages qu'il incarnait dans différentes séries sont décédés récemment. Après avoir été assassiné dans Victor Lessard et dans Faits divers, c'est lui-même qui a mis à ses jours dans District 31. Enfin, pas lui, mais le personnage qu'il incarnait, bien entendu. Même s'il s'agit de fiction, ces départs font mal et le comédien a publié une longue lettre dans La Presse intitulée «Adieu District 31», dans laquelle il s'ouvre sur son incertitude pour le futur proche.

Voici quelques extraits de la très touchante lettre que l'on vous encourage fortement à lire en intégralité sur le site de La Presse:

« Le scénariste ayant décidé de placer un gun sur la tempe du personnage que j’interprétais, et ayant appuyé sur la gâchette, je me retrouve momentanément sans contrat, sans rôle, sans revenus, en pleine pandémie. Ouch ! Je sais, ça fait partie du boulot. Je constate seulement avec un peu de recul à quel point la mort a été présente dans mon travail récemment et que c’est, en un peu plus d’un an, le troisième personnage de suite que j’interprète qui périt de façon violente. »

S'il reconnait que la situation actuelle est extrêmement difficile pour de très nombreux corps de métier, il tient à souligner à quel point l'incertitude actuelle affecte le milieu culturel. Et surtout, il note une montée de la haine et des commentaires déplacés envers les artistes.

« Cette année, la mer est particulièrement déchaînée. Et aux assauts de cette tempête parfaite où notre santé physique, mentale et économique commune est menacée du naufrage, s’ajoute cette vague très laide du mépris de certains de nos concitoyens pour tout ce qui est un « tartisse ».

J’ai tout lu, tout entendu. Et pas seulement de trolls lâches, et anonymes comme il se doit, mais aussi de chroniqueurs bien en vue. « Veux-dettes, Suceurs-de-subventions, C’est-mes-taxes-qui-payent-pour-ça, Collabos-De-Legault… »

La cible est parfaite, l’artiste est devenu le bouc émissaire idéal pour ceux qui ont besoin de se défouler et qui ont toujours entretenu une méfiance insécure envers tout ce qui pourrait être perçu comme différent.

Cette hargne spectaculaire qui déferle est probablement magnifiée par la détresse qui gagne du terrain, mais elle mérite d’être nommée et dénoncée pour ce qu’elle est. De la haine. »

C'est vrai que le climat social est particulièrement tendu depuis quelques mois et qu'on assiste à une montée des commentaires haineux sur les médias sociaux. On rappelle que la haine et les insultes doivent être dénoncés et qu'il est de notre responsabilité à tous de freiner cette vague inquiétante dans laquelle de trop nombreux internautes ne réalisent pas tout le mal qu'ils peuvent faire avec leurs propos sur le Web, lorsqu'ils se cachent derrière leur écran.

On rappelle que toute personne qui émettra des propos haineux ou des insultes sur notre page Facebook sera bannie sans préavis.

Merci de votre collaboration!

Source: La Presse