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Sophie Durocher critique fortement le documentaire sur Serge Thériault
QUB Radio / YouTube

Sophie Durocher critique fortement le documentaire sur Serge Thériault

Elle trouve que cela est de l'ordre du voyeurisme

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Alors que nombreux sont les Québécois à se rendre au cinéma pour aller voir le documentaire Dehors, Serge dehors, qui aborde la dépression de Serge Thériault, Sophie Durocher critique le film, en disant éprouver un « grand malaise ».

Elle détaille son opinion dans sa chronique publiée lundi matin dans le Journal de Montréal, intitulée Serge Thériault : le [pas] beau malaise. 

« En voyant la bande-annonce, j’avais éprouvé un grand malaise. Après avoir vu le film, j’éprouve encore un grand malaise. Et après avoir fait une entrevue avec les deux réalisateurs à QUB radio, le malaise ne s’est toujours pas dissipé », écrit-elle. 

Le documentaire relate le fait que le comédien ne sort plus de chez lui. Sauf que, selon Sophie Durocher, en regardant le long-métrage, « on se sent comme un voyeur, forçant l’intimité du comédien, qui est filmé ou enregistré à son insu quand il interagit avec sa compagne ou ses voisins ». 

Elle ajoute que, depuis son siège au cinéma, elle se retenait de crier « Mais foutez-lui la paix ! »

Elle accuse les coréalisateurs du film d'être davantage à la recherche de faire un bon film que de se préoccuper du bien-être du comédien. 

« Soit sa vie est en danger et il a besoin de soins, en quel cas il faut forcer une intervention, soit sa vie n’est pas en danger et ce n’est pas à deux réalisateurs de s’immiscer dans son intimité », tranche-t-elle. 

Sophie Duroche estime également que le titre du film est à lui tout seul dérageant. « C’est comme si les réalisateurs pensaient qu’il suffirait que Thériault se secoue un peu pour sortir de sa léthargie », croit-elle. « C’est un psychiatre qui peut l’aider. Pas une caméra qui le traque et épie ses moindres mouvements. On ne soigne pas un dépressif en lui lançant : « Sors donc de chez toi ! »

Mais ce qu'elle déplore le plus, c'est le fait que les réalisateurs aient caché un micro dans les vêtements du voisin qui allait livrer un paquet au comédien. « On n’est pas dans J.E. où il faut traquer un dangereux criminel, bordel ! », illustre-t-elle. 

Elle raconte également que le son du plancher qui craque quand le comédien se déplace, enregistré depuis l'appartement d'en dessous a été enregistré. « Un gars n’a même pas le droit de faire ce qu’il veut, en paix, dans le confort de son appartement ? »

Lisez sa chronique complète ici.