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Roy Dupuis fait de bouleversantes confessions sur la violence qu'il a subie durant son enfance

Le comédien a subi des abus de la part de son père.

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Alors qu'il était de passage à La semaine des 4 Julie, Roy Dupuis a fait de bouleversantes confidences sur la violence qu'il a subie durant son enfance.

Le comédien qui joue dans la série À coeur battant avait déjà parlé du fait qu'il avait été victime de violence de la part de son père. Mais en entrevue avec Julie Snyder, il a abordé des souvenirs concrets de son enfance.

« Je patinais à trois ans. Si je ne rentrais pas en ville, c’est-à-dire si on ne se séparait pas de mon père, je m’enlignais peut-être pour une carrière. On est rentré en ville, mon père était pu là donc l’autorité était… les cheveux m’ont poussé, puis la discipline à pris le bord un peu ! De toute façon, j’ai continué à jouer au hockey ici et un moment donné je me suis rendu compte que ce n’était pas mon monde », a raconté le comédien.

Il explique avoir choisir de reprendre son rôle de Christophe dans la thématique de À coeur battant afin de passer un message aux hommes violents : celui de l'importance de demander de l'aide.

« Quand on est un enfant qui grandit dans une famille violente, au début, on pense que c’est normal. On ne se rend pas compte que notre famille est différente », a-t-il expliqué. 

« À quel moment, toi, tu t’es rendu compte que: Ayoye, ce qu’on vit nous autres, ce n’est pas normal? », a ensuite demandé Julie Snyder, qui a également subi de la violence durant son enfance.

« Que mon père me batte et qu’il batte mon frère, puis ma sœur, il y a quelque chose que je trouvais normal jusqu’à un certain âge 5, 6, 7 ans (…). Où je me suis rendu compte qu’il avait quelque chose qui ne marchait pas, c’est qu’il battait ma mère. Dans ma tête d’enfant, ma mère en avait eu, un père. Pour moi, c’était normal qu’on me batte, parce que c’est mon père. J’avais besoin d’être corrigé, j’avais besoin qu’on m’apprenne à vivre (…) Je ne comprenais pas pourquoi mon père battait ma mère et c’est cela qui a été le plus traumatisant aussi », a confié le comédien, ému.

Il a ensuite raconté comment il avait brisé le cercle de la violence. « Je ne rentrerai pas trop dans les détails, mais le seul moment où je me suis imposé, c’est parce que c’est ma mère qui avait un peu le dessus sur la chicane. C’est elle qui était en train de vider son bureau sur mon père. Mon père était caché en arrière du lit. Puis, finalement, elle est partie de la chambre et je me suis retrouvé devant mon père. C’est la première fois que je lui ait dit: "Papa, tu as pas le droit de battre maman, ce n’est pas ton enfant". Il ne m’a plus jamais retouché après ça, aux enfants », a-t-il ajouté. 

Vous pouvez revoir l'épisode complet en cliquant sur le lien ci-dessous  :

Rappelons qu'il avait également donné une entrevue à Tout le monde en parle, qui avait semé la controverse. 

Il avait évoqué sa propre expérience en subissant de la violence conjugale. « Il faut accepter que la violence est un trouble, une maladie. Si on ne s'occupe pas de cette maladie-là, elle se répand. J'ai connu la violence conjugale. J'ai eu un père violent. J'ai été battu, il battait ma soeur, mon frère et ma mère. Le plus traumatisant, c'est quand il battait ma mère. C'est quelque chose que je connais, c'est un sujet que je connais », a-t-il raconté. 

« Je pense que, moi, personnellement, j'ai réussi à m'éloigner de lui, mais aussi grâce à lui. Parce que lui, mon père, tout ce qu'il connaissait, c'était ça. C'est comme ça qu'il a été élevé. Et même pire que ça. Quand j'ai appris qui était le père de mon père, à travers la psychanalyse, j'ai aussi appris à comprendre mon père et le chemin qu'il a fait par rapport à son père. Pour moi il y a quelque chose d'exceptionnel là-dedans, c'est comme s'il m'avait libéré », ajoute Roy Dupuis.

« On parle déjà trop de la violence conjugale encore aujourd’hui. Je sens qu’il y a un problème à régler, à accepter que la violence, dans le fond, est un trouble, une maladie. Si on ne s’occupe de cette maladie, elle se répand », avait également confié Roy Dupuis à Guy A. Lepage. 

Toutefois, cette affirmation n'a pas du tout plus à l'Alliance GÎM des maisons d'aide et d'hébergement. Dans une lettre ouverte, plusieurs signataires estiment que le fait d'« associer les violences conjugales à une maladie est trompeur et insidieux. Non, la violence n’est pas une maladie ! », est-il écrit dans le document obtenu par l'Agence QMI. 

« Le recours à la violence est un comportement appris et malheureusement trop souvent toléré et trop peu puni lorsqu’il s’exerce à l’endroit des femmes, notamment dans le contexte conjugal », ont poursuivi les signataires de la lettre, les co-porte-parole de l’Alliance, Monic Caron et Nancy Gough, et l'ex-président et intervenant auprès des conjoints auteurs de violences, Robert Ayotte.

La lettre souligne que les violences conjugales sont à 80 % l'oeuvre d'hommes et que, par cela, la violence n'est pas une maladie. 

« Affirmer que la violence conjugale est une maladie constitue une justification qui cherche à rendre tolérable l’intolérable, admissible l’inadmissible, excusable l’inexcusable », souligne l'Alliance dans sa lettre

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