Roxane Gaudette Loiseau aborde sans tabou ses troubles alimentaires

La comédienne Roxane Gaudette Loiseau a plus d'un talent. Elle lance maintenant un livre sur l'orgasme féminin. Celle qui a joué dans plusieurs téléséries québécoises depuis sa tendre enfance désire ainsi que sa fille grandisse sans se mettre de pression sur son look, et qu'elle éviter de souffrir de troubles alimentaires comme elle. 

En entrevue au magazine 7 Jours, elle aborde le contenu de son Petit manifeste de la masturbation féminine, cosigné avec la sexologue Mélanie Guénette-Robert. « Ça fait vraiment longtemps que je mijote ce projet-là. Puis, quand ma fille est née, je me suis dit qu’il était temps que le projet prenne forme », a-t-elle expliqué.

Elle a ensuite parlé de son idée à la sexologue avec qui elle travaillait pour l'organisme Anorexie et Boulimie Québec (ANEB). D'ailleurs, la comédienne a elle-même déjà souffert de troubles alimentaires. « Je faisais du bénévolat en donnant des conférences devant des jeunes filles et des jeunes garçons qui souffraient de troubles alimentaires, en ayant moi-même souffert. Et j’ai eu un coup de foudre amical pour Mélanie », raconte-t-elle. 

Déjà mère d'un garçon de sept ans, Roxane Gaudette Loiseau a eu une prise de conscience à la naissance de sa fille, deux ans plus tard. « Très jeune, j’ai souffert d’un trouble alimentaire qui a été déclenché par la surexposition d’un modèle unique de la beauté féminine dans les médias. Et le fait que j’étais une enfant-actrice a aussi joué un rôle. Ma fille grandit dans une ère où tout est plus accessible avec l’Internet, les réseaux sociaux. Elle va être constamment bombardée d’images de ce qu’elle doit être, et je me demande comment je vais faire, à travers tout ça, pour ne pas lui transmettre mes propres démons, mes propres incertitudes, et comment je vais mieux l’outiller que je ne l’ai été pour qu’elle s’épanouisse dans ce monde-là », détaille la comédienne. 

Elle ajoute avoir souffert de troubles alimentaires dès l'enfance. Et qu'elle les a surmontés, mais pas encore domptés. « Je ne vois pas ça comme quelque chose dont on guérit et se débarrasse. Le trouble alimentaire est latent. À partir du moment où je suis plus stressée, que je manque de sommeil, que je suis déprimée, la bibitte se réveille. J’ai accepté le fait que ça faisait partie de moi, et maintenant, je sais comment gérer ça », a-t-elle fait savoir.