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Rebondissement majeur au procès Éric Salvail, ça se corse pour l'ancien animateur

La preuve est close!

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On a eu droit à un nouveau développement important au procès d'Éric Salvail, lundi, alors que les témoignages de trois nouveaux témoins ont été déposés en preuve. Les trois anciens collègues de l'accusé ont raconté divers scènes où Salvail aurait dépassé les bornes avec notamment des propositions indécentes, des attouchements et de l'exhibitionnisme. 

Les trois témoins, dont l'identité n'a pas été dévoilée, ne portent pas plainte contre l'ancien animateur vedette, mais leurs témoignages visent à miner la crédibilité de celui qui a affirmé lors de son interrogatoire et de son contre-interrogatoire qu'il n'avait pas dépassé la ligne et qu'il avait une très bonne réputation auprès de ses collègues. 

« Les arguments qu’il a exposés, je trouve qu’il s’en sort facilement, a affirmé l'un d'eux pour expliquer qu'il avait décidé de témoigner contre lui. C’est l’impression que ça donne. Ce n’est pas vrai qu’il est blanc comme neige. Il a un côté exhibitionniste grossière indécence. Je n’ai pas de plainte à porter par rapport au personnage. Par contre, il a une façon de faire qui semble plus répandue que ce qu’il a laissé entendre. »

Un des témoins a raconté une scène qui se serait déroulée chez TVA en 2002.

« J’étais en train d’imprimer des documents, je n’ai rien vu venir, mais quelqu’un a rentré sa main dans ma culotte, a eu le temps de descendre très loin, jusqu’à toucher mes testicules. C’était intense comme mouvement. Je me suis retourné, l’ai repoussé, puis j’ai dit : “qu’est-ce que tu fais là ?”»

Il serait ensuite sorti pour se rendre vers l'ascenseur, mais Éric Salvail le suivait. « Il a baissé ses culottes pour m’exhiber son pénis… J’étais rendu assez loin, je riais de malaise. »

Un autre témoin a raconté que Salvail s'en serait pris à lui un soir où ils étaient seuls au bureau. « Il m’a saisi par-derrière et s’est frotté contre moi, je sentais son souffle dans mon cou. Ça a été trop pour moi : j’ai déposé les téléphones, je me suis reviré, et je l’ai poussé violemment. J’ai dit : “lâche-moi, grosse crisse de guédaille, je travaille, tu me déranges”. Et il a eu peur. »

L'un des témoins se demande si les gens qui travaillaient avec lui et qui ont accepté ses comportements n'ont pas aidé à créer le problème. 

« Ce qui est particulier dans le cas de Salvail, c’est que les gens ont célébré ça. C’est pour ça qu’il est devenu un bon animateur. Il faisait des choses que personne n’ose faire. Mais quand il avait une idée en tête, il allait jusqu’au harcèlement. Mais ça, les gens ne l’ont pas condamné : ils l’ont célébré : donc je pense qu’on n’est pas tout à fait innocents face à ça. »

Le procès reprendra mercredi alors que l'avocat d'Éric Salvail présentera sa plaidoirie finale. Celle de la Couronne aura lieu jeudi.

Source: Le Devoir