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Pierre-Yves McSween attaque une ancienne escorte et écrit à son patron pour demander son congédiement
Capture d'écran/Facebook et Instagram

Pierre-Yves McSween attaque une ancienne escorte et écrit à son patron pour demander son congédiement

Il a déjà été critiqué pour ses propos tenus à l'égard des femmes.

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Le chroniqueur comptable Pierre-Yves McSween est critiqué par plusieurs internautes après avoir insulté une ancienne escorte qui est maintenant chroniqueuse pour le Sac de Chips / Journal de Montréal et pour Vice

Tout a commencé samedi quand Pierre-Yves McSween a partagé une annonce immobilière avec le commentaire suivant:

«L’annonce ne dit pas "à 23 secondes d’un bar de danseuses de la rue Ontario" …ni à 1 minute du Bercy: restaurant de haute gastronomie. Je me demande pourquoi… »

Dans les commentaires sous sa publication, retirée depuis, Pierre-Yves McSween avait ajouté qu'il fallait manquer de jugement pour vivre dans un quartier plein de «prostitution de rue et de drogues» ajoutant que «c’était donc nocif pour les enfants», souligne Mélodie Nelson dans un billet de blogue où elle cite une amie sans dévoiler son identité. 

«Je lui ai rétorqué, via Twitter, que si ce n’était pas indiqué, le Bercy et le bar de danseuses nues, c’était peut-être parce que tout le monde avait encore les mêmes préjugés que lui (outre le fait que les agents immobiliers n’ont pas à faire la carte touristique de chacune des demeures à vendre)», explique Mélodie Nelson sur son blogue.

Pierre-Yves McSween a alors répondu en ajoutant l'employeur de Mélodie Nelson, le Sac de Chips et le Journal de Montréal, à la conversation «Faudra m'expliquer un jour ce qui fait que cette personne a encore un emploi chez vous», ajoutant «Parce qu'elle ne sait pas lire». 

«Ce n’est pas vrai», se défend Mélodie Nelson sur son blogue. «J’ai déjà lu à voix haute un essai pendant que j’étais filmée, la queue d’un mec entre les fesses.»

«J’ai lu aussi beaucoup de livres avant d’avoir dix-huit ans et mille amants, j’ai lu Du côté des marelles et des petites filles, la même édition que ma mère avait lue d’abord, celle qu’elle avait annotée et soulignée au crayon Bic, j’ai lu un recueil de poésie américain dans le sable; je l’avais acheté dans une librairie où il y avait trois ou quatre chats, j’ai lu Virginie Despentes et des revues Maxim, et le lendemain je ne tuais personne. J’allais enseigner le ski à des enfants de quatre ans ou je chantais Hit me baby one more time et Evita dans l’escalier de mon école privée.»


«Si je suis devenue escorte c’est parce que je trouvais ça ennuyant être libraire. Pas parce que je ne savais pas lire. Ni parce que je suis faite pour plaire.»

«Et je sais lire, même si je n’ai pas lu le livre de celui qui s’est moqué de moi et même si je ne me sentirai jamais plus importante que ceux qui ne savent pas.»


Mélodie Nelson, qui est aussi l'auteur de deux romans (Escorte et Juicy), a terminé son billet de blogue en demandant des excuses à Pierre-Yves McSween. 

Pierre-Yves McSween n'a toutefois pas encore répondu publiquement. 


En octobre dernier, Virginie Fortin avait accusé Pierre-Yves McSween d'avoir fait une blague sexiste lors de son passage à l'émission Deux hommes en or.

«[Pierre-Yves McSween] vient faire un exposé sur combien vaut Juste pour rire, pis la vérité, c'est que moi, je m'en torche un petit peu parce que j'ai un profond désir qu'on ouvre la discussion sur les relations entre les hommes et les femmes et les comportements déplacés. Puis, un humoriste lève la main et il dit "Moi, je ne connais rien à la comptabilité, c’est ma blonde qui s’occupe de ça à la maison". Pierre-Yves McSween de dire: "Tu feras attention". Vois-tu, c’est une blague, je ne veux pas que l’on ne condamne personne pour les blagues qu’ils ont faites, mais on leur donne des avertissements, et on leur dit peut-être que ce n’était pas le timing idéal pour faire une blague qui diminue les femmes. Clairement, c’est complètement sexiste.» 

Pierre-Yves McSween avait alors répondu un long message sur Facebook: 

«Virginie Fortin. Comment te dire? Quand quelqu'un me dit "Moi, je ne m'occupe pas des finances à la maison, je laisse tout à ma conjointe", je trouve que c'est un comportement irresponsable et une mauvaise gestion des risques. Non pas parce que le (la) conjoint(e) est une femme, mais parce qu'on ne devrait jamais laisser 100% du contrôle à l'autre sans y accorder un minimum de suivi ou d'importance.

Alors, quand j'ai répondu à l'humoriste "tu feras attention", avec le sourire, c'était une blague imprégnée d'un message très sérieux du point de vue des finances personnelles. Tout déléguer à son conjoint est une erreur, c'est même carrément une mauvaise idée.»

Virginie Fortin. Comment te dire? Quand quelqu'un me dit "Moi, je ne m'occupe pas des finances à la maison, je laisse...

Posted by Pierre-Yves McSween on Sunday, October 29, 2017