Pierre-Olivier Zappa déclenche une petite controverse au sujet des véhicules électriques

L'excellent journaliste Pierre-Olivier Zappa a publié un texte d'opinion ce mercredi où il fait part de ses états d'âme avec sa voiture électrique, une Hyundai Ioniq 5. Dans un long texte où il critique plusieurs aspects des véhicules électriques, il s'exprime que les promesses données par le virage vert ne tiennent plus la route.

Tout d'abord, le journaliste s'attaque aux câbles trop rigides en hiver des bornes rapides, il estime que manier ces câbles est l'équivalant de se battre avec un anaconda de 15 kilos. «Tu tires là-dessus comme un forcené et t’es à deux doigts de te déboîter une épaule.» écrit-il.

Il critique également l'explosion des véhicules électriques sur le marché québécois rendant les bornes rapides plus sollicitées, ce qui fait en sorte qu'il y a souvent de l'attente aux bornes.

Il dénonce par la suite l'usure prématuré de ses pneus, mentionnant que ses pneus sont finis au bout de seulement 15 000 kilomètres en raison du poids du véhicule. Les véhicules électriques étant généralement plus lourds que les véhicules à essence en raison de leur batterie.

Il termine son texte en mentionnant que l'auto électrique a encore besoin de temps.

Bien évidemment, son texte a soulevé les passions de plusieurs chroniqueurs spécialisés en la matière tels que Daniel Breton, qui est également le PDG de Mobilité Électrique Canada. En effet, ce dernier estime que l'argument des pneus de Pierre-Olivier Zappa ne tient pas la route étant donné qu'il existe plusieurs types de pneus et qu'il faut faire le bon choix selon nos habitudes de conduite. À ce fait, Pierre-Yves McSween a également publié un long message dénonçant le texte d'opinion de Pierre-Olivier Zappa en mentionnant que l'usure prématuré des pneus sur un véhicule électrique était davantage liée à la puissance et aux accélérations vives des conducteurs plutôt qu'au poids du véhicule en tant que tel.

Pour enchaîner avec Pierre-Yves McSween, il estime également que l'argument d'attente aux bornes rapides est exagéré en raison de l'autonomie des véhicules électriques d'aujourd'hui. Quelqu'un qui se recharge à la maison doit parcourir un grand nombre de kilomètres avant d'avoir besoin d'une recharge. À moins de faire de longues distances très souvent, on utilise peu les bornes rapides. D'ailleurs McSween dévoile qu'il a utilisé les bornes rapides 5 ou 6 fois dans une année où il a parcouru plus de 20 000 kilomètres au volant de sa Tesla.

«À moins que vous ne soyez un représentant sur la route, le citoyen moyen ne parcourt pas 200 km par jour en moyenne. Faites le calcul rationnel. Si vous roulez 20000 km par année, ça signifie que si vous roulez 365 jours par année, vous roulez en moyenne moins de 55 km par jour en voiture» écrit McSween.

De son côté, Pierre-Yves McSween estime que rien ne pourra le faire revenir à l'arrière et considérer l'achat d'un véhicule à essence, qu'il n'y voit plus d'intérêt.

En terminant, on vous invite à voir cette excellente entrevue accordée par Daniel Breton à l'un des journalistes automobiles les plus réputées au Québec, Antoine Joubert pour Le Guide de l'Auto:

Bref, comme vous pouvez le lire, ce débat polarisant n'a pas fini de faire jaser.