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Patrick Huard explique au ministre Ian Lafrenière ce qu'est le racisme systémique
La Tour

Patrick Huard explique au ministre Ian Lafrenière ce qu'est le racisme systémique

La séquence est en train de faire le tour du Web

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Le ministre responsable des Affaires autochtones Ian Lafrenière était de passage sur le plateau de La Tour, mardi soir, et on a assisté à un échange musclé sur la notion de racisme systémique. Alors que l'ex-présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada, Michèle Audette ainsi que Quentin Condo étaient également de la partie, l'animateur Patrick Huard a expliqué la notion de racisme systémique au ministre, dans une séquence qui est en train de faire le tour du Web.

On le sait, le gouvernement de la Coalition Avenir Québec refuse de reconnaître qu'il y a du racisme systémique au Québec, faisant de notre province le seul endroit en Amérique du Nord qui ne reconnait pas la chose.

« Je vous pose une question, monsieur le ministre », a dit Patrick Huard pour mettre la table. « Est-ce que les francophones du Québec ont été victimes de ségrégation systémique dans les années 30-40-50-60-70 au Québec? »

« Est-ce qu'il y avait du profilage, est-ce qu'il y avait du racisme? Oui. Est-ce que le système a été mis en place pour les mettre de côté? Je ne serais pas capable de juger aujourd'hui. Et ce n'est pas parce que je ne veux pas, Patrick. Je ne serais pas capable aujourd'hui avec mes yeux, avec mon âge, je ne serais pas capable de vous le dire. »

Patrick Huard reprend: « Je l'ai lu le principe de Joyce. Grosso modo, ça aurait pu être écrit par le PQ en 1972. C'est les mêmes demandes. C'est les mêmes reconnaissances. C'est la même chose. Au Québec, dans les années 40-50-60, tout le monde va s'entendre que si tu n'étais pas bilingue au minimum, tu n'avais pas accès à des hauts postes. Ce n'est pas systémique, ça? 

Donc si moi dans les années 60-70 j'ai vu mon père sentir qu'il était racisé à cause de sa simple langue francophone, c'est difficile pour moi de regarder mes amis ici dans les yeux et leur dire qu'ils n'ont jamais vécu ça. C'est impossible. Les pensionnats ont arrêté en 96. Pour ceux qui ne savent pas c'est quoi les pensionnats, on arrachait les enfants et on les mettait dans des pensionnats pour éliminer leur culture. Le taux de mortalité dans ces endroits-là qui étaient supposément des écoles, pouvait aller de 30 à 60%. C'est comme si j'envoyais ma fille au collège et qu'il y avait 30% de chances qu'elle meurt. »

On vous laisse visionner la suite dans la vidéo ci-dessous:

Source: La Tour