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P-A Méthot aborde sans détour les commentaires haineux qu'il a reçus récemment

Il dénonce la situation que lui et bien d'autres subissent.

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Même si P-A Méthot essaie de s'abstenir de parler de sujets polarisants sur les réseaux sociaux ou de militer politiquement, cela ne l'a pas mis à l'abri des commentaires haineux sur les réseaux sociaux. Dans une entrevue au Devoir, celui qu'on a récemment pu voir comme juge au Prochain stand-up s'est confié sur la haine qu'il a reçue en ligne, notamment en raison de sa photo où il annonce s'être fait vacciner. 

« J’ai la vie la plus rangée du monde. Je ne fais jamais de scandale, je ne fais pas de militantisme social ni politique. Je ne donne pas mon opinion tout le temps sur tout. Je fais juste des jokes », explique au quotidien montréalais P-A Méthot. 

L'humoriste ne comprenait pas pourquoi les trolls semblaient l'avoir dans leur viseur, pour toutes sortes de raisons. Cela lui est même récemment arrivé, lorsqu'il a publié une photo de lui annonçant s'être fait vacciner. 


 « “Combien t’as été payé ?”, “Putain de collabo”, “Gros plein de marde”, “J’espère que tu vas crever”. À partir du moment où il y en a un qui part dans un trip de méchanceté, les autres suivent », constate l'humoriste en entrevue au Devoir.

Ce n'est pas la première fois que P-A Méthot est ciblé par les trolls. 

Une première vague de haine a déferlé le 2 juin dernier lors du Blackout Tuesday, pas longtemps après le meurtre de George Floyd aux États-Unis. En vue d'apporter son soutien au mouvement Black Lives Matter comme bien d'autres personnes, P-A Méthot a remplacé sa photo de profil par un carré noir. Il a également annulé son Facebook live qu'il avait prévu ce soir-là. « Ç’a été ma première éclosion de haine sur les réseaux sociaux. J’avais jamais vécu ça », se souvient-il.

« Vendu », « Collabo », « White [mot en n] »... l'humoriste poursuit en disant qu'il a eu le réflexe de répondre à ces messages un à un par des blagues et des messages d'amour. Cela n'a toutefois pas suffi à calmer les trolls, qui se sont même mis à lui envoyer des menaces. « On m’a déjà écrit : “Gros cochon blanc ! Tu sais comment ça finit les cochons ? Ça finit accroché par les pieds et la gorge tranchée” », se souvient-il.

C'est toutefois quand les trolls se sont mis à insulter sa fille de 9 ans que l'humoriste a craqué et fondu en larmes. « J’étais en rage. […] C’est là que j’ai décidé de tirer la plug. J’ai eu peur », dit-il, précisant avoir pris une pause des réseaux sociaux durant un mois. 

Il explique au Devoir que, comme il s'agit souvent des mêmes détracteurs, il compile des données au cas où le tout déraperait de façon dangereuse. « Je ramasse des photos, des noms, des commentaires, des messages. Je garde tout ça de côté, au cas où ça va trop loin un jour », dit-il. 


Source: Le Devoir