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Nathalie Simard a été abattue lorsqu'elle a appris que Gilbert Rozon était acquitté «J'ai pleuré»
Capture d'écran TVA Nouvelles 

Nathalie Simard a été abattue lorsqu'elle a appris que Gilbert Rozon était acquitté «J'ai pleuré»

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S'il y a bien une personne qui peut comprendre ce qu'a vécu Anick Charette - la plaignante dans le procès Gilbert Rozon - c'est bien Nathalie Simard qui a elle-même dénoncé son agresseur il y a plus de 15 ans de cela. Comme bien des gens au Québec, elle a été atterrée lorsqu'elle a appris que l'ancien magnat de l'humour avait été acquitté des deux chefs d'accusation qui pesaient contre lui, soit viol et attentat à la pudeur.

En entrevue sur les ondes de TVA Nouvelles, la chanteuse et conférencière s'est confiée sur sa réaction et a tenu à lancer un message à toutes les victimes de violence à caractère sexuel.

Voici quelques extraits de l'entrevue qu'elle a accordée à Jean-François Guérin, sur les ondes de LCN et que vous pouvez visionner en intégralité juste ici, sur le site de TVA Nouvelles:

«Je suis de tout coeur avec ces personnes-là parce que c'est vraiment des exemples de courage, de persévérance », a-t-elle affirmé en référence à Anick Charette et Donald Duguay, la présumée victime d'Éric Salvail. « Ce n'est pas évident lorsqu'on attaque une personnalité publique. Il y a beaucoup d'enjeux lorsqu'il s'agit de personnes connues et pour les victimes c'est un parcours qui est très difficile à assumer.

Je lève mon chapeau à cette femme, Anick Charette, malgré la triste nouvelle qu'on a tous eue. Moi, sincèrement, j’ai pleuré, j’ai trouvé que c’était d’une grande tristesse. On a compris que le jugement est vraiment à cheval sur les principes de la justice qui existe actuellement. Sans tenir compte des antécédents de l'accusé, sans tenir compte du coeur et de la tête. Je trouve que c'est d'une grande tristesse. Cela dit, j'ai beaucoup apprécié le message d'Anick Charette qui a dit aux victimes de continuer de dénoncer. »

Lorsque Jean-François Guérin lui demande si elle trouve que le système de justice a évolué depuis le moment où elle a dénoncé son agresseur, Nathalie Simard affirme:

« Certaines choses ont évolué. J'espère, en seize ans. Mais il y a encore tellement de travail à faire. On reconnait la volonté politique actuellement, on voit toutes ces femmes politiques qui se battent pour installer un tribunal spécialisé. Mais l'agression sexuelle est l'un des crimes les plus difficiles à prouver devant les tribunaux. Moi j'ai envie de lancer un message aux victimes qui vivent, qui ont vécu ou qui vont vivre - parce que n'arrêtera pas du jour au lendemain - des agressions sexuelles. Il faut dénoncer à l'instant même. 

Je le sais, moi-même j'ai attendu 25 ans avant de dénoncer. C'est des gens que l'on connait ou qu'on ne s'attend tellement pas qui vont poser des gestes comme ça. L'important c'est de dénoncer à l'instant où ça arrive. C'est l'ADN qui va faire foi de tout. »