Wow!
Francine Ruel a beaucoup fait parler d'elle au cours des dernières années, depuis qu'elle a accepté de s'ouvrir sur sa réalité de mère d'un enfant vivant dans la rue. L'autrice et comédienne a ému le Québec en entier avec son histoire qu'elle a racontée notamment à Tout le monde en parle et avec son livre Anna et l'enfant vieillard, une fiction fortement inspirée de sa propre expérience.
Au cours des derniers mois, Francine Ruel a confirmé que son fils Étienne s'était sorti de la rue, tout en rappelant qu'il n'était pas sorti du bois. Jean-Marie Lapointe, qui accomplit un travail exceptionnel auprès des personnes vivant en situation d'itinérance, s'est entretenu avec Étienne et il a publié un extrait de sa conversation sur les médias sociaux.
Voici la publication qui a été faite sur le compte Instagram de Jean-Marie Lapointe:
« Etienne: de la rue à l’espoir.
Fils de la très touchante Francine Ruel, Etienne a connu la rue et ses misères durant de nombreuses années. Il s’en sort lentement et avec générosité, il nous partage un beau moment d’introspection sous un magnifique soleil printanier.
Avec sa permission, voici un petit 2 minutes de réflexion. Et d’espoir.
(Merci à mon chum André Leroux de nous avoir organisé cette belle rencontre. Sans faire de bruit, tu accomplis des miracles dans l’ombre au quotidien) »
En février dernier, Francine Ruel avait donné des nouvelles de son fils au magazine 7 Jours.
« Sa rédemption vient du fait qu’il a lu le roman et qu’il a collaboré à la série. Ç’a été sa décision. Il a eu des rencontres avec le scénariste, qui a été suffisamment ouvert pour l’écouter. Mon fils est articulé. Il a raconté la rue. Il s’est réapproprié son histoire. J’ai écrit ce roman parce que je voulais qu’il sache à quel point il est un garçon formidable, et qu’il devait se reprendre en main. Je veux juste qu’il soit heureux dans la vie. Il a vécu un moment fulgurant. Il était ici, avec moi, quand il a décidé qu’il ne passerait pas l’hiver dans la rue. Il a décidé qu’il lui fallait un appartement. Mais ça n’est pas simple... Les propriétaires ne veulent pas de sans-abri comme locataires. Je lui ai proposé d’avoir d’abord une chambre. Cela semblait plus facile et plus abordable », avait alors expliqué l'autrice et comédienne.
« Avec sa petite pension de victime d’acte criminel, il arrive à se payer cette chambre. On verse peu d’argent à ces gens. Je lui apporte de la nourriture, des manteaux d’hiver, des bottes..., sinon il n’y arriverait pas. Il compte sur moi. Je l’aide, mais ce n’est pas ce qu’il faut faire. Il faut dire non. Moi, je veux pour lui, mais il doit aussi vouloir pour lui. C’est la partie la plus difficile: accompagner sans faire les choses à la place de l’autre. Parent un jour, parent toujours. J’ai mis un enfant au monde. J’ai été là pour lui et je continue de l’être. J’ai réalisé que je faisais les choses à sa place, que je prenais les décisions à sa place, que je posais des gestes à sa place. Je suis une indécrottable optimiste. C’est si facile pour moi de trouver des solutions... », ajoute-t-elle.
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