Le cinéaste québécois Jean-Claude Lord est décédé à l’âge de 78 ans

Alors que plusieurs médias avaient relayé que le cinéaste était hospitalisé depuis la fin décembre à la suite d’un AVC, la famille du cinéaste a annoncé son décès ce matin.

« C’est avec une tristesse infinie que nous vous annonçons qu'à 22 heures 33, le 15 janvier 2022, Jean-Claude Lord s’est éteint à l’âge de 78 ans des suites d’un AVC massif survenu le 30 décembre dernier», a écrit son fils, Jean-Sébastien Lord, dans une publication sur Facebook.

« Il était un grand pionnier du cinéma et de la télévision au Québec. On se souviendra de lui pour des œuvres telles que Lance et Compte, Jasmine, Lobby, Quadra, L’Or, Les criminelles, Parlez-nous d’amour, La grenouille et la baleine, Panique, Visiting Hours, Les colombes, Bingo, et tant d’autres… Son engagement social était au cœur de son travail, il aimait déranger, émouvoir, provoquer et raconter des histoires à sa manière. Il se définissait lui-même, non pas comme un artiste, mais comme un « communicateur » qui aimait remettre en question les valeurs de société dans laquelle nous vivons.

Père exceptionnel, papi aimant, il laisse dans le deuil ses deux enfants, Jean-Sébastien (Julie) et Marie-Noëlle (Simon), ses cinq petits-enfants, Charles-Antoine, Élliot, Édouard, Laurent et Alexia, sa soeur Marjolaine (Alain), ainsi que les femmes avec qui il a partagé sa vie:  Lise (mère de ses enfants), Julie et Marie-Claude. Il a touché tant de gens par ses films et ses séries que son départ est une grande perte pour tout le milieu culturel québécois. Il a d’ailleurs reçu le Prix Guy-Maufette lors de la Cérémonie des Prix du Québec en 2017 à l’Assemblée Nationale, célébrant sa grande implication en culture.

Les cérémonies pour commémorer la vie de Jean-Claude seront faites à une date ultérieure, au moment où les conditions sanitaires pourront se prêter à un rassemblement plus significatif. »

Jean-Claude Lord est un grand artiste québécois qui s’est démarqué par son talent en tant que réalisateur, scénariste, monteur et producteur, autant à la télévision qu’au cinéma.

Il signe son premier film. « Délivrez-nous du mal » en 1966 en tant que réalisateur. Précurseur, il y met en scène alors le premier couple homosexuel du cinéma québécois. « Ce qui est exceptionnel pour un créateur hétérosexuel à cette époque, encore marquée par le sceau de la religion catholique au Québec. » rappelle le quotidien La Presse.

Issu d’un milieu populaire, il s’en inspire dans ses productions comme dans « Bingo » qui suit un groupe d’étudiants et d’activiste. Le film deviendra l’un des plus gros succès commercial du cinéma des années 70.

Il est également à la tête de films comme « Panique », « Les Colombes », « Éclair au chocolat » et « La grenouille et la baleine »

Il prendra également le chemin de la télé et fera de Marina Orsini sa muse. Il la dirigera notamment dans « Lance et compte » qui lui vaudra un prix Gémeaux. Il « a lancé les carrières de plusieurs jeunes actrices québécoises dans les années 70 et 80, comme Isabel Richer, Geneviève Brouillette… sans oublier Lise Thouin, sa conjointe et la mère de ses deux enfants Marie-Noëlle Lord et Jean-Sébastien Lord. » précise également La Presse.

Ses plus grosses productions télévisuelles sont « Diva », « Jasmine », « Lobby » et « Quadra ». Il aura aussi tourné des épisodes de « 30 vies » et de la première saison de « District 31 »

On envoie toutes nos pensées à la famille et aux proches du cinéaste.