La journaliste de TVA, Ariane Boyer livre un témoignage très touchant au sujet de son handicap

La journaliste de TVA, Ariane Boyer, a souligné le Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées en livrant un témoignage très touchant au sujet de son handicap.

Bien des gens l'ignorent, mais la journaliste Ariane Boyer doit vivre avec un handicap depuis plusieurs années.

La journaliste a récemment livré un témoignage à ce sujet en précisant qu'elle a longtemps hésité avant d'en parler, car elle craignait que son handicap ne prenne le dessus sur son travail.

Dans une vidéo qui a été publiée sur TikTok, la journaliste a débuté son témoignage en allant droit au but: «Est-ce que tu t'es déjà demandé pourquoi je tiens mon micro toujours de la main gauche? Bon, je le sais, il n'y a personne qui se pose cette question-là, mais moi, je connais la réponse. Parce qu'en fait, il me manque un os dans l'avant-bras.»

Ariane Boyer explique ensuite la cause de son handicap: «Tu vois, moi, je n'ai pas de radius. Il me reste seulement que l'autre os de l'avant-bras, qui s'appelle l'ulna. Et cet os-là, comme vous pouvez le voir, a décidé de frayer son propre chemin, à travers mon corps. Parce qu'en 2019, j'ai été diagnostiquée d'un sarcome d’Ewing. C'est une forme rare de cancer des os. Puis la tumeur qui était logée juste ici et là était en train de gruger mon radius. Donc mon oncologue a décidé qu'il fallait enlever mon os complètement. J'ai dû faire de la chimio, j'ai dû réapprendre à écrire, à taper sur un clavier, bref, à tout faire avec seulement qu'un seul bras. Puis aujourd'hui, je peux dire qu'en janvier prochain, ça va me faire six ans de rémission.»

La vidéo montre ensuite une brève archive de la journaliste alors qu'elle venait de terminer sa série de traitements de chimiothérapie: «Ça paraît-tu que je suis pas mal fière? Et puis je suis surtout fière parce que ma situation de handicap, c'est ce qui m'a menée à devenir journaliste. J'ai raconté mon histoire à la radio, à la télé, c'est vraiment ça qui m'a donné la piqûre. Puis dans mon travail sur le terrain, c'est pas toujours facile. Il y a des journées où j'ai extrêmement mal, que mon bras arrête même de fonctionner, que je dois prendre des médicaments contre la douleur, mais quand même, ça m'empêche pas d'être ultra reconnaissante, d'exercer un métier que j'aime profondément et tout ça en étant en situation de handicap.»

Comme l'a souligné Ariane Boyer, si elle a finalement décidé de parler publiquement de son handicap, c'est afin d'inspirer les personnes qui doivent composer avec la même situation, mais aussi, afin de souligner le Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées: « Puis si je te parle de ça aujourd'hui, c'est parce que le mois d'octobre, c'est le mois de la sensibilisation à l'emploi des personnes handicapées. Puis oui, sur le terrain, des fois, je suis gênée de montrer mon bras à l'écran. Mais je veux dire que la façon de briser les préjugés, c'est de se montrer, de dire qu'on est capable, puis qu'on existe. Parce qu'honnêtement, si j'avais vu une journaliste faire une vidéo comme celle que je fais aujourd'hui, à l'époque où je m'apprêtais à vivre la plus grosse opération de ma vie, bien ça m'aurait donné beaucoup de courage. Puis en terminant, je suis fière que vous puissiez avoir des journalistes qui vous ressentent dans votre télé. Parce qu'au Québec, c'est deux personnes sur dix qui vivent avec une situation de handicap. Donc oui, on nous voit de plus en plus à la télé. Puis ça, y'a de quoi être fière.»

Voici la vidéo d'Ariane Boyer:

Disons-le, son témoignage touche droit au coeur!