La Cour suprême donne raison à Mike Ward

La Cour suprême du Canada met donc fin à une saga judiciaire qui dure depuis 10 ans et a tranché que les blagues de l'humoriste n'avaient pas porté atteinte au droit à la dignité du chanteur. 

La décision était toutefois partagée, cinq juges ont tranché en faveur de l'humoriste. Ils ont ainsi jugé que Mike Ward avait plutôt décidé de se moquer de la notoriété de l'adolescent et pas sur son handicap. Ainsi, cela ne constitue pas de la discrimination au regard de la Charte québécoise des droits et libertés, ont-ils tranché. 

Rappelons qu'entre 2010 et 2013, Mike Ward avait à plusieurs reprises décidé de se moquer de personnalités connues dans ses spectacles, incluant le « petit Jérémy ». Au sujet du chanteur qui souffre du syndrome de Treacher-Collins, il avait ironisé sur les talents de chanteur de l'enfant. 

Une amie de la famille du jeune chanteur avait par la suite porté plainte contre Mike Ward à la Commission des droits de la personne. Ce dernier avait jugé en 2016 que les blagues étaient discriminatoires à l'endroit du « petit Jérémy » et avaient condamné l'humoriste à faire un paiement de 35 000 $ au chanteur et de 7 000 $ à sa mère. 

En novembre 2019, la Cour d'appel avait par la suite confirmé le jugement du tribunal des droits de la personne, en éliminant néanmoins le paiement accordé à la mère du chanteur. 

La cause s'était rendue en Cour suprême, qui vient de trancher ce matin en faveur de l'humoriste.