La comédienne Pascale Montpetit avoue avoir été victime d'inceste

La comédienne Pascale Montpetit a lancé mardi son premier roman dans lequel elle confie avoir été victime d'inceste.

C'est depuis le 28 octobre que le premier roman de Pascale Montpetit, Le bézoard, est désormais disponible dans toutes les bonnes librairies.

La comédienne, qui est originaire de Montréal et qui est âgée de 65 ans, a expliqué à TVA Nouvelles que l'écriture de ce premier roman lui avait permis de faire le point: «Je l’ai écrit d’un seul jet, comme pour m’en débarrasser.»

Le roman Le bézoard traite de sujets difficiles comme l'inceste et la boulimie, mais ces thèmes sont abordés de façon très originale. L'autrice a précisé: «J’essayais d’injecter de la fantaisie dans cette histoire dont je n’ai jamais parlée, ni en entrevue ni à plusieurs de mes proches. [...] Je me suis demandé: "comment je pourrais parler de cela?" Heureusement, j’ai beaucoup de recul par rapport à tout cela. Je n’aurais jamais écrit ce livre avec une plaie ouverte. En fait, c’est un peu comme si c’était arrivé à quelqu’un d’autre.»

Plusieurs événements difficiles ont marqué l'existence de Pascale Montpetit et elle raconte notamment dans son premier roman avoir subi de l'inceste dans sa petite enfance par son père.

La comédienne parle aussi de sa boulimie, de son viol et du cancer de la glande thyroïde dont elle a souffert.

Selon Pascale Montpetit, le fait de revisiter ces moments difficiles a été très différent de ce à quoi elle s'attendait: «Cela m’a plutôt amusée de me dire que je pouvais avoir de la distance et jouer avec les mots. Je voulais y mettre de ma tournure d’esprit.»

L'autrice reconnaît qu'elle a eu un parcours de vie parfois compliqué, mais elle juge malgré tout qu'elle n'est pas une victime: «J’ai eu une vie extraordinaire. Ce n’est qu’une microscopique partie de ma vie, racontée strictement de mon point de vue.»

En ce qui concerne Le Bézoard, Pascale Montpetit a bien voulu fournir des détails quant à ce terme: «Les bézoards sont des accumulations très denses de matières non digérées pouvant se coincer dans l’estomac ou l’intestin.»

Pascale Montpetit a poursuivi en ajoutant: «Mon point de départ a été la gorge, le lieu du crime (*vous comprendrez en lisant le livre), le motton d’affaires de cette période de ma vie qui est resté pogné en dedans. Le théâtre qui passe aussi par la gorge et la voix. Je me suis guérie par le théâtre.»

Enfin, la comédienne se dit très heureuse que ce premier roman lui ait permis de se rapprocher de sa mère, qui a eu la chance de le lire alors qu'elle était encore en vie: «Il fallait que ça passe par là, par les mots. Ce sont des expériences qui sont vécues dans la plus grande solitude. Ce sont des choses taboues. L’inceste est le plus grand des tabous.»

Pascale Montpetit a également accordé une entrevue à Radio-Canada récemment, vous pouvez voir le tout ci-dessous: