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L'ex de Julien Lacroix regrette de l'avoir dénoncé dans Le Devoir il y a deux ans
Geneviève Morin 

L'ex de Julien Lacroix regrette de l'avoir dénoncé dans Le Devoir il y a deux ans

Elle n'est pas la seule des témoins à regretter d'avoir parlé.

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La Presse a publié une enquête solide, mercredi matin, au sujet des femmes qui ont dénoncé Julien Lacroix il y a deux ans. Parmi les dénonciatrices qui ont accusé l'humoriste d'inconduites et d'agressions sexuelles, plusieurs tempèrent aujourd'hui leurs propos, voire regrettent carrément d'avoir témoigné. C'est notamment le cas de l'ex de l'artiste, Geneviève Morin, qui ne s'attendait pas à ce que son témoignage soit retenu comme le coeur de l'article. 

Les journalistes Isabelle Hachey de La Presse et Marie-Ève Tremblay du 98,5 FM se sont penchées sur la question. 

En juillet 2020, Geneviève Morin a reçu un texto de Rosalie Vaillancourt, qui lui a relayé une capture d'écran d'une dénonciatrice anonyme qui accuse Julien Lacroix de « harcèlement, séquestration (!!!), agressions sexuelles, verbales, psychologiques et physiques ». L'humoriste lui a également relayé le numéro de la journaliste du Devoir Améli Pineda. 

En plein coeur d'une vague de dénonciations au Québec, la jeune femme a senti qu'il en était de son « devoir de féministe » de parler. « Je pleurais au téléphone quand j’ai raconté ça à Améli. Je pleurais. J’ai l’impression que j’ai vomi quelque chose. J’ai vomi ce qui m’était arrivé, raconte-t-elle à La Presse. Je me souviens du sous-titre en gras et devenir blanche dans mon lit. J’ai raconté mon histoire de manière très émotive à une journaliste qui a pris des notes. »

Elle dit aujourd'hui regretter de ne pas avoir mis « une touche de nuance » à ce qu'elle a raconté au Devoir et explique qu'elle a été choquée par une de ses propres citations : « Il m'a agressée sexuellement ». 

« Je n’aime pas ce mot-là. Je ne suis pas fière de moi, je ne suis pas fière de ce soir-là, de l’avoir repoussé, de lui avoir dit “va-t’en”, je ne suis pas fière de rien de ce qui s’est passé », souligne-t-elle à La Presse.

Au quotidien montréalais, elle raconte plutôt que, le fameux soir d'octobre 2019 était l'une de ces fois où ils se revoyaient parfois pour coucher ensemble. « Il est venu chez nous pour ça. Ça me tentait, pis à un moment donné, ça ne me tentait plus. Il était très soûl. Très intoxiqué », se souvient-elle. 

Elle lui aurait alors demandé d'arrêter, et il ne l'aurait pas écoutée, avant de lui dire « arrête de pleurer, tu ne sais pas à quel point je t'aime ».

Julien Lacroix a reçu un message de son ex, quelques semaines après les faits. « Elle m’a envoyé un message et j’ai fait : Oh, what the fuck ? Ce n’est pas du tout le truc que j’ai vécu », a-t-il témoigné à La Presse. 

Il l'aurait ensuite tout de suite contactée au téléphone pour lui demander pardon.

« Est-ce que je le vois comme un violeur ? Non. Non. Je le vois comme un humain qui a fait des erreurs avec moi. […] Je n’ai pas ces sentiments-là avec Julien, je ne les ai jamais eus. Julien, ça reste une personne dont je me soucie. Je vais m’en soucier toute ma vie. Le prédateur et monstre, ce n’est pas ça. Je ne pense pas que c’est digne de ce que j’ai à dire de lui », ajoute son ex. 

Si elle n'a lu l'article du Devoir qu'une seule fois, elle estime avoir ressenti un malaise en le faisant, étant donné que l'article se base en grande partie sur son témoignage. 

« Le monstre qu’on m’avait décrit… c’est moi qui l’ai décrit comme ça, selon l’article », résume-t-elle. 

Lisez l'excellente enquête publiée ce matin dans La Presse en cliquant sur le lien ci-dessous pour le témoignage d'autres femmes sur la même question, deux ans plus tard :

Source: La Presse