Katherine Levac mal à l'aise à Tout le monde en parle au moment de commenter la saga Julien Lacroix

Katherine Levac était l'une des invité(e)s de Guy A. Lepage, dimanche soir, sur le plateau de Tout le monde en parle. L'humoriste et animatrice était notamment là pour parler de la neuvième saison de l'excellente télé-réalité agricole L'amour est dans le pré, diffusée sur les ondes de Noovo, dont elle est à la barre pour la première fois, elle qui a succédé à Marie-Ève Janvier, l'animatrice des huit premières saisons.

Cette année, L'amour est dans le pré a fait un pas vers la réalité d'aujourd'hui en présentant un premier agriculteur homosexuel. Et Katherine Levac est particulièrement bien placée pour parler de cette réalité, elle qui est en couple avec une femme et dont le coming-out avait fait couler énormément d'encre, il y a quelques années. 

La jeune femme s'est dite étonnée de l'impact qu'avait eu son coming-out. « Je suis tout le temps naïve de ça, l'impact des choses. Moi j'y vais surtout pour le gag. Je ne me doutais pas de l'impact, mais j'ai reçu tellement de messages positifs. Ça ne fait pas longtemps que j'ai compris à quel point on pouvait avoir un impact. Il n'y a pas beaucoup de modèles, moi-même je suis à la recherche de modèles, alors je me sentirais bien nulle de passer à côté de cette opportunité-là. Et je suis assez secrète sur ma vie, ce que j'ai fait là je ne le fais jamais. Mais c'est comme si cette cause-là c'était plus important et beaucoup plus grand que moi, ma petite vie. »

Voici un extrait de l'entrevue que Katherine Levac a accordée à Tout le monde en parle, dimanche soir:

L'entrevue s'est corsée lorsque Guy A. Lepage a demandé à son invitée de commenter la saga Julien Lacroix.

« J'ai l'impression qu'on s'attend de moi à ce que j'aie une opinion tranchée. Tsé, Éric Salvail c'était ton chum, je ne sais pas comment tu as vécu ça », a-t-elle lancé à Guy A. Lepage. 

Il a répondu: « Ben, moi je trouve que quand tu apprends des choses sur les gens, tu es obligé d'en prendre acte. Tu es obligé de dire: il s'est passé ça alors que je n'étais pas là ou je ne le savais pas. Mais t'es obligé d'en prendre acte, que tu le connaisses ou pas. T'es obligé d'avoir une opinion là-dessus, non? »

« Ah, t'es obligé d'avoir une opinion. Mais on sous-estime à quel point ça peut me rendre triste. Ça me rend triste, c'est des situations qui sont encore délicates à parler. Ça me rend triste, je suis déçue, et c'est plate être déçue, c'est une affaire vraiment poche à ressentir, la déception. Je suis amère. Mais en même temps, c'est un ménage qui avait vraiment lieu d'être et pour moi c'est vraiment nécessaire ce qui s'est passé cette année. 

Je trouve aussi, Guy, qu'on demande beaucoup aux femmes de se prononcer là-dessus. J'ai tellement reçu de demandes d'entrevues par rapport à Jay Du Temple ou Arnaud Soly. Pourtant, on fait tous partie de la même société, du même milieu. Je trouve qu'encore une fois on met un peu ce fardeau-là sur les épaules des femmes comme si nous on devait avoir une opinion tranchée et on devait se prononcer. Comme si on était le «problème» de ça. Je trouve que ça envoie ça comme message et ça me chicote, voire ça me met en maudit. »

L'animateur a alors rétorqué qu'il avait demandé sur le même plateau à des hommes comme Alex Perron, Martin Petit et Adib Alkhalidey de se prononcer sur le sujet. 

« J'ai tout de même l'impression que l'attention est sur nous. Je le sais que moi je reçois beaucoup plus de demandes d'entrevues sur le sujet qu'Arnaud Soly. C'est un fait. Je comprends par exemple que Rosalie Vaillancourt , qui a été de l'avant en parlant dans Le Devoir et qui a vécu personnellement des expériences avec Julien, mais moi... Dans le sens que j'ai quand même l'impression que le spot est sur nous. Mais peut-être que je n'ai pas raison. C'est une impression que j'ai. »

« Je ne suis pas tannée de m'en faire parler. Je suis tannée qu'on s'attende à ce que j'aie don' ben des réponses de psychologue... Est-ce que c'est trop tôt pour son retour? Je ne sais pas. Je ne suis pas sa thérapeute, je ne l'ai pas le chrono. Je ne sais pas quand est-ce que c'est trop tôt ou pas trop tôt. Demandez à Julien! Je pense aux victimes aussi là-dedans. Comment tu te sens? Pour vrai, je me sens vraiment bien comparé aux victimes. Ma vie va bien par rapport à ces femmes-là qui vivent ça. Je ne sais pas comment elles le vivent, il faut leur demander. »

« Même chose pour GIlbert Rozon. On m'en a tellement parlé... Moi je ne lui ai jamais parlé à Gilbert. On m'avait dit "Parle pas trop à GIlbert". Ça dit à quel point ça n'avait pas de bon sens cette situation. Quand tu sors de l'École de l'humour on te dit de ne pas parler à Gilbert. Parfait, tout est normal... Voyons don'. Ça n'a pas de bon sens! »

Ses commentaires ont suscité de nombreuses réactions sur les médias sociaux. En voici quelques unes: 

« Ce serait facile de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre, mais Katherine Levac donne des réponses honnêtes et certainement pas convenues. Bravo! #tlmep »

« Délicieuse Catherine Levac intelligente drôle et totalement authentique #tlmep »

« Bravo Katherine tu es authentique et très positive ! Je suis très fière de toi pour la relève tu es une femme d'opinion !! Belle entrevue Merci à vous tous! On a toujours hâte au dimanche soir!! »

« Ça fait tellement de bien cette transparence, simplicité. Superbe entrevue »