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Julien Lacroix offre une première entrevue depuis les allégations et affirme vouloir reprendre sa carrière

Il brise le silence.

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Après avoir été visé par des allégations d'inconduite sexuelle à l'été 2020, Julien Lacroix brise finalement le silence en donnant une toute première entrevue au Devoir. 

Il y parle de son cheminement personnel et des démarches de pardon auprès des femmes qui l'ont accusé. Même si ses victimes présumées ne lui ont pas encore pardonné, l'humoriste estime toutefois qu'il est temps pour lui de revenir sur scène. 

« J'ai eu un petit garçon », a-t-il expliqué d'emblée au quotidien montréalais au sujet de sa sortie publique. 

« J’ai envie de recommencer à marcher la tête haute. J’ai été quand même pas mal humilié pis j’ai honte. J’avais envie […] de montrer qu’il est possible de mettre un genou à terre, de s’excuser et de se retrousser les manches et d’avancer », a-t-il ajouté. 

Rappelons qu'en juillet 2020, Le Devoir rapportait les témoignages de neuf femmes qui alléguaient avoir été victimes d'inconduites sexuelles de Julien Lacroix.

Au départ, il avait nié les allégations le visant, mais déclare maintenant que sa vision a changé « à 100 % », en prenant la responsabilité de ce que les femmes lui reprochent, sans nommer précisément les comportements auxquels il fait référence. 

« Je ne vais pas commenter les allégations », dit-il. Il affirme que son refus de commenter n'est pas pour se protéger d'éventuelles poursuites, mais plutôt pour éviter de jeter de l'huile sur le feu.

Rappelons qu'en juillet 2020, il avait réagi en publiant sur Facebook un statut où il écrivait « Je ne suis pas un ange, mais pas un démon non plus, et certainement pas le prédateur sexuel qui sévit depuis une décennie comme Le Devoir me décrit. ». Il avait ensuite publié un second message où il s'excusait « donc sincèrement auprès des personnes qui ont été blessées ou déçues par ma publication », en annonçant prendre une pause. 

« [Mon] réflexe a été de me mettre avec une agence de PR [relations publiques], puis des avocats. […] Ces gens-là, ils sont payés pour te “protéger”, mais je ne crois pas qu’au final, ce soit gagnant. Ils agissent, je pense, comme si tu étais une compagnie, comme si tu étais une marque, mais au contraire, tu es un humain », croit-il aujourd'hui.

« J’ai eu de la misère à recevoir toute cette haine-là […] Ç’a été vraiment, vraiment violent », poursuit l'humoriste déchu. 

Il croit être encore une personnalité publique. « Je pense que je suis quand même plus connu depuis tout ça pour peut-être d’autres raisons, mais les sites à potins ou les trucs comme ça n’ont pas arrêté de parler de moi […], je n’ai pas disparu de la map. L’avantage quand tu fais de l’humour, c’est que tu peux bien te louer des salles et faire des capsules sur Internet [mais] si on ne veut pas te voir, on ne te voit pas. Je ne m’impose à personne. »

Il souhaite d'ailleurs revenir sur scène mais n'a pas de plan précis. «  Je sais que je veux recommencer à écrire, j’ai toujours voulu réaliser, le stand-up fait partie de moi, donc je sais que oui, je veux recommencer à travailler, mais je ne sais pas sous quelle forme encore », précise-t-il. 

Source: Le Devoir