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Guy Nantel victime d'horribles représailles

Tous les détails à l'intérieur...

Monde de Stars

Un homme a fait des menaces de mort contre l'humoriste Guy Nantel. 

Jean Darveau, 48 ans, a écrit plusieurs messages haineux à l'endroit de M. Nantel, et ce, sur différentes plateformes virtuelles. 

Voici quelques exemples des propos tenus par Jean Darveau:

«Toi, Ward pis moé dans le même ring. Le dernier vivant gagne.»

«À deux, y'a des chances que le premier que je vais frapper j’vais y aller pour neutraliser, plutôt qu’avec un coup mortel.»

«Si j’commence par l’autre moron, tu ne souffriras pas. Pour le deuxième, j’vais prendre plus mon temps, et après achever le premier.»

«Jusqu’où es-tu capable d’aller pour défendre ton ostie de définition d’abrutis sur la liberté d’expression? Pour la mienne, je suis prêt à tuer et mourir, not kidding moron.»

L'homme a été arrêté par le service de police de Québec. Les autorités auraient aussi procédé à une saisie d'« armes » au domicile de l'accusé. 

La procureure a demandé que Jean Darveau soit évalué, de façon à savoir s'il est apte à comparaître. 

Pour se défendre, suite à son arrestation, il a justifié ses comportements sur les diverses plateformes par une volonté d'aider «la protection des femmes».

Éric Young, le producteur du spectacle de Guy Nantel se dit habitué aux critiques virulentes sur les réseaux sociaux. Toutefois, le comportement de Jean Darveau dépassait outrepassait largement le seuil de l'acceptable. Ça a été d'autant plus difficile à vivre pour l'humoriste: «Par contre, dans le cas de Guy, ç’a été extrêmement percutant. Je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi agressif. L’individu lui écrivait qu’il allait le tuer en lui mettant une balle dans la tête», a-t-il expliqué au Journal de Montréal. «On a eu peur. J’ai encore peur. J’ai dit à Guy que je devais intervenir, car c’était sa vie qui était en danger».

Cela survient après que, dans un message public sur Facebook, Alice Paquet ait dénoncé la «misogynie éhontée» de Guy Nantel. 

Dans son nouveau spectacle intitulé Nos droit et liberté, l'humoriste aborde l'histoire d'Alice Paquet et Gerry Sklavounos. Chose que la principale concernée n'a pas du tout apprécié:

« Hier soir, à la salle Albert-Rousseau à Québec, c’était la première du spectacle de Guy Nantel, sur les «droits et libertés». Profitant donc de toute sa liberté d’expression il a décidé de faire un sketch sur les victimes d’agression sexuelles, comme on ferait un sketch sur la pluie et le beau temps. Dans son spectacle, Nantel réfère à moi comme «la fille qui aurait couché avec le ministre Libéral, le grec». D’entrée de jeu : je n’ai pas couché avec Gerry Sklavounos. Il m’a agressée sexuellement. Si Nantel ose faire des blagues sur ma situation, sur la nuit terrorisante que j’ai vécu en juin 2015, et sur l’horreur que j’ai vécu après la dénonciation, il pourrait au moins nommer clairement ce qui a eu lieu ce soir-là, et avoir la décence de me nommer correctement : Alice Paquet. »

Elle continue: 

« Il faut dénoncer vivement la misogynie éhontée de Nantel, dont les grands appels creux à la liberté d’expression pour justifier ses blagues sexistes ne convainquent personne et font encore moins rire. On peut effectivement se questionner sur les intentions d’un humoriste qui dit «rire de tout le monde égal», comme si les groupes les plus précaires et les plus marginalisés dans notre société avaient les mêmes outils et les mêmes possibilités de lui répondre ou d’esquiver son fiel que l’élite politique et économique qu’il prétend critiquer. Sous couvert de s’opposer à la rectitude politique, Nantel ne fait que renforcer les préjugés les plus tenaces et les idées les plus laides qui circulent dans notre société. L’humour n’a pas à devenir un autre rempart de la violence sexiste.

Il va de soi que je regarde présentement quelles options s’offrent à moi afin de faire taire ces calomnies. Je ne ferai pas de commentaire supplémentaire sur la situation pour le moment. La peur doit changer de camp et ce, dès maintenant. »

Guy Nantel n'a pas tardé à lui répondre tout aussi publiquement, voici ce qu'il avait à dire :

« MESSAGE IMPORTANT

J'ai appris il y a quelques minutes que Alice Paquet avait mal réagi sur sa page facebook à propos du fait que je parle de son histoire fortement médiatisée impliquant le député Gerry Sklavounos dans mon nouveau spectacle intitulé Nos Droits et libertés. Madame Paquet rapporte quelques « extraits » du spectacle et me décrit comme un misogyne, tout en laissant sous-entendre que je profite des multiples agressions sexuelles dénoncées récemment pour me faire du capital.

Je peux comprendre que Madame Paquet ne soit pas heureuse que son histoire se retrouve dans un spectacle d'humour et je suis conscient que cela peut la replonger à nouveau dans une période désagréable de sa vie. Je dois toutefois clarifier quelques points.

D'abord les extraits de spectacle invoqués sur sa page facebook sont rapportés de manière désordonnée. Il est clair que Madame Paquet n'a jamais vu le spectacle et qu'elle s'est fait rapporter quelques phrases qui ne tiennent compte d'aucun ordre structurel du texte et qu'elle omet par la même occasion de mentionner toutes les phrases dans lesquelles je dénonce les agresseurs sexuels et que je leur souhaite de croupir en prison. Elle n'a pas cru bon non plus rapporter toutes les blagues faites sur les Rozon, Salvail, Gilles Parent et cie. Évidemment, cela aurait desservi son propos. Malgré le fait que Madame Paquet, souhaite vivement me dépeindre comme un mononque sexiste issu des années 50, une brute qui se fiche du fait que des femmes se fassent violer, il importe de spécifier que j'ai été le deuxième humoriste (après Guillaume Wagner) à faire une sortie publique dans les médias pour dénoncer les gestes ignobles de Gilbert Rozon et que j'ai vivement critiqué Lise Payette pour son intervention honteuse dans le dossier Michel Venne, Mais ça non plus elle n'en a pas parlé.

Mais il y a plus important encore. Je pratique ce métier et ce type d'humour depuis 30 ans et je dois constamment répondre à des gens qui ne comprennent pas la nuance entre un spectacle d'humour et une conférence. Dans un show d'humour, le Guy Nantel de la vraie vie n'existe plus. Le Guy Nantel que vous voyez est une homme de droite rempli de défauts qui souhaite présenter une image d'homme ouvert mais dont la « vraie » nature refait inévitablement surface. Ce qu'il importe de considérer en humour est la chose suivante : Qu'est-ce que le spectateur va retenir d'une blague, d'un numéro ou d'un spectacle? Il me paraît évidement que les gens qui viennent assister à mes shows ne quittent pas en se disant : « On a bien rigolé, mais je déploré les appels au viol et à la haine de Nantel. » Tout le monde qui fait preuve d'un minimum d'intelligence est assez raisonnable pour comprendre qu'on est dans la fiction, dans le personnage, dans la caricature, dans le second, voire le troisième degré. En fait, les seuls qui ne prennent les blagues qu'au premier degré, ce sont ceux qui n'assistent pas à mes spectacles et qui souhaiteraient voir mon type d'humour disparaître. Mais l'ironie, vous avez déjà entendu parler de cela? Dire le contraire de sa pensée, grossir les traits, lancer des énormités dans le but de provoquer, de questionner. Visiblement, tous ne connaissent pas cet art.

Bien sûr, je conçois que Madame Paquet ne se plaise pas à être la cible de quelques blagues de mon spectacle. Mais elle devra composer avec ça pour plusieurs raisons. D'abord parce que je parle d'actualité depuis toujours et que son histoire a été l'une des plus médiatisée depuis des mois. Ensuite, parce que le spectacle parle des Droits et libertés et que la notion de consentement sexuel est un thème incontournable dans ce spectacle. Enfin, parce que c'est un droit en tant qu'artiste que de choisir les thèmes qui me plaisent et que c'est un devoir de résister à toute tentative de censure.

J'accepte que mon type d'humour ne plaise pas à tous mais je refuse de me laisser intimider par ceux qui souhaitent de faire taire au nom du « bon goût » en humour.

Madame Paquet conclue son texte en laissant sous-entendre à mots couverts qu'elle pourrait intenter des procédures contre moi. C'est son droit le plus légitime. Mais je ne reculerai pas. Le seul effet que cela aurait serait de gonfler la publicité du spectacle. Je revendique le droit de faire ces blagues parce que je n'ai aucune intention de blesser ou de nuire à qui que ce soit dans la vie et vous le devinez bien, je ne suis pas le type d'homme à faire l'apologie de la haine et des agressions sexuelles. J'en appelle au bon sens de chacun. Pour le reste, mon producteur et moi-même sommes prêts à nous défendre car en aucun cas, ce spectacle ne diffame qui que ce soit. Les faits rapportés sont réels et c'est avec cette matière première que je fais tous mes spectacles.

Guy Nantel »


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