Monde de Stars
Énorme malaise pendant le Gala Québec Cinéma
Gala Québec CInéma 

Énorme malaise pendant le Gala Québec Cinéma

Les médias sociaux se sont déchaînés...

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C'était dimanche soir qu'avait lieu le Gala Québec Cinéma, où les artisans du grand écran étaient à l'honneur. Et si on a eu droit, somme toute, à un bon gala, animé par les excellentes Guylaine Tremblay et Édith Cochrane, un moment particulier du gala a donné lieu à un moment de profond malaise.

Pourtant, on s'attendait à ce que ça soit l'un des moments forts de la soirée. L'hommage au grand cinéaste André Forcier était pleinement mérité. Il s'agit sans l'ombre d'un doute de l'un de nos plus grands réalisateurs, et ses films auront marqué l'imaginaire de plusieurs générations de cinéphiles québécois.

Mais son hommage n'a pas été une grande réussite. Ni par la façon dont il a été scénarisé, ni par le discours très peu senti qui a laissé de nombreux téléspectateurs perplexes. Et si certains s'attendaient à un coup d'éclat ou a une déclaration fracassante du réalisateur, on a plutôt eu droit à un texte assez standard. Vraiment, un moment de télévision qui ne passera pas à l'histoire...

Dans sa chronique dans La Presse+, Hugo Dumas affirmait, lundi matin:

«Le réalisateur de 70 ans, qualifié d’enfant terrible du cinéma d’ici, a lu ses feuilles sur un ton monocorde pendant plus de trois minutes, ne regardant jamais la salle. Comment décrire ce moment de télé ? Ordinaire, pour demeurer poli.

Derrière lui, plusieurs de ses comédiens favoris fixaient le vide. Pas très réussi, cet hommage, ni très senti. À la fin de son discours peu enflammé, André Forcier a tout de même été élégant en déclarant : « Courez voir le dernier Arcand, c’est notre plus grand. »

De son côté Richard Therrien, sur le site du Soleil, affirmait: 

«L’«hommagé» de la soirée, André Forcier, n’est pas un tribun, mais son cinéma est puissant et singulier, et on le sentait en revoyant les extraits de ses films. «Vous empiétez sur mon temps», a-t-il dit sur un ton bourru pour faire taire les applaudissements et lancer un discours tout sauf enjoué, égal au personnage. «Mes fils n’arrêtent pas de triper sur tes films, mon estie», a-t-il envoyé à Robert Morin. Deux conseils en terminant : «Au cinéma, il faut être plus intelligent que le problème. Deuxio : les idées passent par les émotions, pas le contraire.»

Voici l'hommage en question:


Sur les médias sociaux, les commentaires ont été assez acerbes. En voici quelques uns:

«André Forcier, un orateur enlevant. »


«André Forcier a songé à devenir animateur de foule, mais il a heureusement choisi la réalisation. »

«Ceux qui ne connaissaient pas André Forcier ont dû être déstabilisés par son discours. Les autres n'ont été aucunement étonnés. »

«Tout un discour inodible m forcier. Un petit sourire svp »

«Perso, j'ai rien distingué des mots de Monsieur Forcier »

«J'aime beaucoup plus les films d'André Forcier que ses discours monotones. »

« Ai comme l'impression que André Forcier en a fait décrocher plusieurs avec son discours sans âme, lu sur un ton monocorde...»

«Ceux qui craignaient un coup d'éclat d'André Forcier doivent être déçus. L'hommagé n'a pas levé les yeux de ses feuilles et n'a déclenché aucune controverse. »

Numéro d'ouverture juste assez cinglant

On avait bien hâte de voir comment les animatrices Guylaine Tremblay et Édith Cochrane allaient aborder tous les scandales de la dernière année dans leur numéro d'ouverture. Et on doit dire que les deux comédiennes s'en sont très bien tiré. Avec humour, finesse et bon goût.

D'entrée de jeu, les deux animatrices ont affirmé qu'elles étaient très heureuses d'être de retour comme animatrices pour une deuxième année. Elles en ont profité pour lancer une pointe à Éric Salvail, qui lui, ne sera pas de retour comme animateur des Gémeaux, avec Jean-Philippe Wauhtier.

«Bonsoir! Franchement, cette année, merci! Vous nous avez donné toute une année de cinéma. Bravo! L'année passée, les films étaient moyens, mais cette année, wow! Et en plus, on est tellement contentes d'être de retour toutes les deux pour animer le gala. Oui, c'est pas tous les duos d'animation de gala qui peuvent en dire autant...»

Une blague qui a bien fait rire les gens dans la salle. 

Parmi les autres sujets abordés dans le numéro d'ouverture, il y a bien sûr eu toute la vague #MeToo qui est partie du monde du cinéma hollywoodien avec le scandale Harvey Weinstein.

«Comme l'an dernier, on vous a assis à des tables, on vous a servi de l'alcool. C'est parce qu'on veut ça big. On veut que vous vous sentiez aux États Unis, comme aux Golden Globes. Il manque juste des vieux producteurs un peu chauds qui vous taponent et qui vous prennent pour des objets et on est aux États-Unis. D'ailleurs, on veut vous féliciter. Le milieu du cinéma québécois est resté relativement à l'écart des scandales sexuels, cette année. C'est vrai que nous autres dans le milieu on est plus du genre à attendre que les abuseurs soient morts avant de les dénoncer, mais quand même..!»

Une référence bien placée à Claude Jutra. 

Source: La Presse