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Clodine Desrochers raconte comment elle a failli mourir

« On avait documenté mon cas, qui était unique. »

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Le public québécois aurait très bien pu ne jamais connaître tout le talent de Clodine Desrochers. C'est que l'animatrice a frôlé la mort à cause d'une rare malformation congénitale, rapporte le magazine 7 Jours

Clodine Desrochers a souffert d'une duplication stomaco-duodénale et a dû subir plusieurs opérations à l'hôpital. 

« J’ai eu une malformation congénitale. Les premiers symptômes sont apparus lorsque j’ai commencé à manger solide. Une partie de mon système digestif était en double, mais cela ne se voyait pas aux rayons X. Les parois étaient collées l’une contre l’autre. Mon ventre devenait tout gonflé. J’avais mal et je vomissais. Les pédiatres et les médecins croyaient que c’était une irritation du système digestif. J’ai été opérée à deux reprises, mais on n’arrivait pas à identifier le problème », explique-t-elle. 

Heureusement, depuis, les problèmes se sont réglés. « Récemment, j’ai consulté un gastroentérologue au CHUM afin d’avoir un suivi. J’avais apporté mon feuillet médical, car lors de la troisième et dernière opération que j’ai subie, on avait documenté mon cas, qui était unique », raconte-t-elle. 

Elle est la première personne à survivre avec une telle malformation. « Il y a eu 17 cas avant moi, et toutes les personnes sont décédées. À l’époque, j’étais la seule à avoir survécu à cette malformation. J’avais trois ans quand les médecins ont procédé à une intervention qui a réglé le problème. Quelques mois plus tard, mes parents avaient été convoqués à Sainte-Justine dans le cadre d’un colloque sur la question. Ma mère avait gardé toutes les notes qu’elle prenait pour documenter mon cas. Le gastroentérologue du CHUM m’a confirmé que cette problématique n’est plus complexe de nos jours, car la médecine a évolué », explique Clodine Desrochers. 

Ses problèmes de santé n'ont pas été de tout repos pour ses parents. « Ils voyaient mon état se dégrader. J’étais faible, je ne voulais pas manger, car j’avais mal. J’ai commencé à marcher très tard. Après ma dernière opération, on a réalisé que je ne goûtais pas. C’est peut-être pour cette raison que je suis si gourmande... », dit-elle.

Ses parents s'étaient même préparés à sa mort. « Ma mère était toujours présente à l’hôpital et elle maigrissait à vue d’œil. Elle s’occupait de ma sœur et elle a traversé avec moi trois opérations et hospitalisations. Elle était démunie. Elle appelait dans les écoles et les couvents pour qu’on prie pour moi. Elle appelait les sœurs toutes les semaines! C’est l’amour de ma mère qui m’a sauvée... À l’hôpital, elle marchait le dos courbé, car elle pensait qu’on l’amenait à la morgue. À la maison, elle avait mis des rideaux noirs dans la cuisine. Elle avait même commandé mon cercueil et ma petite robe funéraire... Mon père devait rappeler dans les commerces par la suite pour expliquer la situation. Ma mère était en profonde dépression et s’était faite à l’idée que j’allais mourir, probablement pour se protéger ».

Heureusement, les médecins ont réussi à lui sauver la vie. « Quand je suis sortie de la salle d’opération, le médecin a dit à mes parents que j’étais sauvée. Ma mère était si emmurée dans sa dépression qu’elle ne comprenait même pas ce qu’il lui disait... Elle a dit au personnel que tant que je n’allais pas faire un signe lui montrant que j’étais bien vivante, elle n’allait pas le croire. Puis, elle m’a vue sucer ma langue... Elle a perdu connaissance! Ils l’ont mise sous soluté dans ma chambre, puis elle a eu son congé en même temps que moi! » dit-elle. 

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Source: 7 Jours