Après huit ans de litige, Éric Salvail conclut finalement une entente avec l’AQTIS

Éric Salvail, longtemps l’une des figures médiatiques les plus connues du Québec, s’est retrouvé de nouveau au cœur de l’actualité judiciaire cet été.

Après des années de tensions et de négociations avortées, le différend qui l’opposait à ses anciens techniciens de l’émission En mode Salvail a finalement été réglé. L’affaire, rapportée par Le Soleil, concernait une somme qui n’avait jamais été versée malgré une entente conclue il y a plusieurs années.

Le litige trouve son origine en octobre 2017, au moment où la carrière de Salvail a basculé. À la suite d’allégations d’inconduite en milieu de travail, V a retiré son talk-show de l’antenne, mettant un terme brutal à une émission qui connaissait un grand succès.

Pour les équipes de production, cette interruption a eu des conséquences directes : l’Association québécoise des techniciennes et techniciens de l’image et du son (AQTIS) a réclamé près de 750 000 $ en salaires dus et en indemnités, arguant notamment qu’une nouvelle saison avait été confirmée mais n’avait jamais vu le jour.

Rapidement, un règlement avait été négocié : les deux parties s’étaient entendues sur une somme réduite, autour de 70 000 $. Or, malgré cette entente, le montant n’avait jamais été payé, et ce, même après plusieurs années.

En mai dernier, l’AQTIS avait dénoncé publiquement le non-respect des engagements de Salvail et annoncé son intention de saisir la justice pour forcer l’exécution du paiement. Ce n’est que le 7 août dernier qu’une nouvelle entente confidentielle a été signée, prévoyant cette fois-ci un versement imminent. Le 8 septembre, un avis de règlement à l’amiable a été déposé devant la Cour du Québec, mettant officiellement fin à la bataille judiciaire.

Si les détails de cette nouvelle entente demeurent secrets, la conclusion de ce dossier ferme une parenthèse qui durait depuis près de huit ans. Il s’agit du dernier volet d’une série d’événements qui ont fait basculer la carrière de Salvail.

Celui qui était auparavant au sommet de la télévision québécoise a vu sa trajectoire s’effondrer en quelques semaines à peine, perdant ses émissions, ses commanditaires et sa crédibilité.

Acquitté en 2020 des accusations criminelles d’agression sexuelle, de séquestration et de harcèlement criminel qui avaient été portées contre lui, Éric Salvail vit depuis loin des projecteurs.

Ce règlement judiciaire ne marque donc pas un retour médiatique, mais bien la conclusion d’un dossier épineux qui continuait de hanter son nom. Ni lui ni l’AQTIS n’ont voulu commenter publiquement cette issue, préférant clore ce chapitre sans éclats.

Ce règlement met en lumière à quel point la chute de Salvail a été brutale. En quelques mois, il est passé du statut de vedette incontournable à celui d’homme d’affaires en disgrâce.

Pour plusieurs, cette affaire rappelle que les bouleversements entourant sa carrière n’ont pas seulement touché sa réputation, mais aussi des dizaines de travailleurs qui ont subi directement les conséquences de cette débâcle.

Aujourd’hui, alors que les techniciens obtiennent enfin réparation, il reste à voir si cette fermeture judiciaire servira de véritable point final à l’histoire Salvail, ou si son nom restera encore longtemps associé à la controverse.