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Soeur Angèle doit quitter son couvent à l'âge de 85 ans

Elle est forcée de déménager.

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Alors qu'elle en est à 65 ans de vie religieuse et 85 ans de vie, Soeur Angèle se voit forcée de déménager, rapporte le magazine 7 Jours.

C'est que la maison mère des Soeurs du Bon conseil est à vendre. « Nous espérons qu’elle servira à une oeuvre. Le 26 avril 1923, ce sera le 100e anniversaire de la communauté. Il y a des changements à l’horizon. Beaucoup de communautés ont subi le même sort. J’y vois un signe de détachement. Même si rien ne nous appartient, nous devrons nous détacher de notre milieu », explique la religieuse. 

Elle dit ne pas être inquiète de la suite des choses.« Chaque matin, le soleil se lève quand même. Quand on m’a amenée visiter la résidence où les soeurs malades seront installées, je suis ressortie de la chambre et j’ai dit: "Même si j’ai 85 ans, je suis encore en forme. Si vous voulez que je fasse une dépression, ça serait la bonne façon..." Alors actuellement, on ne sait pas encore ce qu’on fera avec moi. Pour le moment, je vais peut-être rester encore un an dans ma maison. Après, on verra », poursuit-elle. 

Ayant grandi en Italie, Soeur Angèle est d'ailleurs revenue sur le fait qu'elle a quitté la maison à 17 ans. « Au départ, je devais aller apprendre l’allemand et le français en Suisse. La culture, c’était très important pour ma mère. Le jour de mon anniversaire, j’ai reçu deux lettres: celle de ma marraine en Suisse et celle de ma jeune soeur, qui vivait à Laval, et qui était enceinte de son quatrième enfant. Je me suis demandé ce que je devais faire... J’ai montré les lettres à mon père. Il ne voulait pas que je parte, car il avait besoin de moi. Alors le soir, les yeux fermés, j’ai glissé les lettres sous mon oreiller. Je me suis dit que la première qui toucherait ma joue au réveil déterminerait ma destinée. C’est comme ça que j’ai pris la décision de venir au Québec. J’en ai parlé à ma mère, qui n’était pas d’accord, mais elle a fini par dire à mon père qu’il valait mieux qu’il aille signer les papiers pour que je puisse partir — puisque j’étais mineure —, sinon ils briseraient peut-être mon avenir. Ç’a été un moment difficile. J’ai préparé ma petite valise... (Soeur Angèle s’arrête, émue.) Ma mère s’est mise à pleurer. J’ai quitté la maison à 17 h et je l’ai entendue crier, du haut du vignoble, qu’elle n’allait plus jamais me revoir... C’est terrible... Je suis partie, seule », se souvient-elle.

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Source: 7 Jours