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Julien Lacroix dans la tourmente pour une déclaration qui ne passe pas du tout
Radio-Canada  

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Après avoir brisé le silence à la suite des allégations contre lui à l'été 2020, en donnant une entrevue jeudi matin dans Le Devoir, Julien Lacroix est critiqué pour certains de ses propos. 

Selon le spécialiste de la communication publique et de l'image et professeur à l'UQAM Olivier Turbide, l'humoriste déchu minimise la gravité des gestes dont on l'accuse, en parlant de son « manque d'empathie » et du fait d'avoir été « dérangeant ».

« Je me suis longtemps demandé à quel point c’était pertinent que ce soit public, cette affaire-là, parce que ce n’est pas dans des milieux de travail, c’est des partys au secondaire, de l’arrogance dans les bars, pis une relation toxique de six ans », avait affirmé Julien Lacroix dans son entrevue exclusive au quotidien montréalais. 

« Sur le plan de l’euphémisme, on ne peut pas faire beaucoup mieux », tranche M. Turbide au Devoir.

Rappelons que, durant cette entrevue, Julien Lacroix a refusé de commenter les allégations le visant, en affirmant ne pas craindre de représailles judiciaires, mais plutôt désirer vouloir « régler ça en privé avec les personnes concernées » et éviter de « faire revivre des choses » à ses dénonciatrices. Il n'utilise pas non plus les mots employés par ses victimes présumées, qui ont parlé de viol, de fellation forcée, d'agressions sexuelles et de baisers obtenus sans leur consentement. 

Pour la psychologue Line Bernier, la démarche de Julien Lacroix est incomplète. « Il manque un bout qu’il n’aborde pas, et c’est celui de sa démarche par rapport à ses comportements sexuels. Il dit que, dans 95 % des situations, l’alcool était impliqué. Mais si le problème était dans l’alcool, on l’enlèverait des tablettes et il n’y aurait plus d’agressions sexuelles », illustre-t-elle au Devoir

« Ce que je sens chez lui, c’est le désir de ne plus être obligé de se cacher, d’être le paria. Maintenant, comment on sort de là ? En réparant, et pour réparer, il faut être conscient des conséquences des gestes qu’on pose et les nommer. Les victimes attendent une reconnaissance du tort que ça leur a fait. Ce que j’ai senti, c’est qu’il veut qu’on lui pardonne, nous, public […] qu’on le réaccepte parmi nous, mais j’ai trouvé qu’il a très peu montré de sensibilité pour les victimes », a-t-elle ajouté. 

« Ce qu’on entend, c’est que lui a été humilié, qu’il a honte, qu’il aimerait ça être libéré du poids qu’il porte. Il n’y a rien là-dedans pour les victimes. Je suis un peu sévère », poursuit la psychologue. 

M. Turbide estime carrément que la démarche de Julien Lacroix est « à la limite égoïste ». « Ce n’est pas tant pour s’excuser ou pour redonner du pouvoir à l’autre, ou encore pour témoigner de la façon dont il a mal agi. Ce qui revient régulièrement dans son discours, c’est qu’il veut “marcher la tête haute” et que son expérience “serve à quelque chose” », souligne-t-il. 

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Source: Le Devoir